La cour suprême de Bahreïn a confirmé lundi la peine d’un an de prison prononcée à l’encontre d’Issa Qassem, le chef spirituel des chiites du pays, ainsi qu’une décision le privant de sa citoyenneté, a indiqué une source judiciaire.
En mai 2017, le cheikh Issa Qassem, figure importante de l’opposition à la monarchie bahreïnie, avait été reconnu coupable, en première instance, de collecte de fonds illégale et de blanchiment d’argent.
Les autorités l’accusaient d’avoir profité de sa fonction de dignitaire religieux pour « servir des intérêts étrangers et promouvoir (…) le sectarisme et la violence ».
La Cour suprême, dont le jugement ne peut faire l’objet d’un appel, a également confirmé la même peine à l’encontre de deux de ses assistants, cheikh Hussein Mahrous et Mirza al-Obaidli, a souligné la source judiciaire.
Cheikh Issa Qassem, 76 ans, avait été opéré en décembre et était assigné à résidence dans le village de Diraz, près de Manama, depuis un jugement de 2016 lui ayant retiré sa citoyenneté.
Le Bahrein est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations de la majorité chiite, qui réclame des réformes. Cheikh Issa Qassem a été un des chefs de file de ces protestations.
Les autorités nient toute discrimination envers les chiites et accusent régulièrement l’Iran de former des « cellules terroristes » et de « déstabiliser » Bahreïn, ce que Téhéran dément.
Source: Sputnik