Un adolescent palestinien âgé de 16 ans a été tué mardi par des tirs de soldats de l’occupation israélienne au nord de Ramallah en Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.
Le Palestinien, identifié comme Laith Abou Naiem, a été atteint au visage lors d’affrontements avec des soldats dans le village de Moughir, selon ce ministère.
Interrogée par l’AFP, une porte-parole militaire a confirmé que des « violentes émeutes avaient lieu dans ce secteur et des pneus enflammés ainsi que des pierres ont été lancées en direction des soldats » qui ont pris d’assaut le village palestinien.
Dix-neuf Palestiniens sont tombés en martyre, la plupart au cours d’affrontements contre les forces d’occupation depuis la décision du président américain Donald Trump le 6 décembre de reconnaître Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’ « Israël ».
Cette annonce a suscité la colère des Palestiniens.
Un colon rabbin a été tué lors d’une opération armée par des résistants palestiniens alors qu’il circulait en voiture le 9 janvier près d’une colonie dans le nord de la Cisjordanie.
Refus palestinien de toute médiation américaine
Au niveau politique, un des hauts responsables palestiniens Saëb Erakat a exclu mardi des discussions avec l’administration du président américain Donald Trump tant qu’il n’annulera pas sa décision sur Jérusalem AlQuds.
Secrétaire général de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat qui a été longtemps le chef négociateur palestinien pour le processus de paix avec l’entité sioniste a affirmé lors d’une interview à l’AFP que la décision de Donald Trump s’intègre « dans une nouvelle ère américaine où l’on est passé de la négociation au diktat ».
La décision du président américain, annoncée le 6 décembre, rompt avec le consensus diplomatique international qui fait du statut de Jérusalem un élément à établir par des discussions entre Israéliens et Palestiniens.
Les Palestiniens ont affirmé que les Etats-Unis ne pouvaient plus dans ces conditions jouer un rôle de médiateur impartial dans le conflit et boycotté la récente visite dans la région du vice-président américain Mike Pence.
La semaine dernière, le président Trump a accusé les Palestiniens de « manquer de respect » envers les Etats-Unis et annoncé que plusieurs centaines de millions de dollars d’aide étaient en suspens tant que les dirigeants
palestiniens refuseraient de revenir à la table des négociations.
Le président Trump a aussi enfoncé le clou en affirmant que la question du statut de Jérusalem était désormais « retirée (de la table des négociations).
« Nous n’avons plus à en discuter », a-t-il martelé.
Interrogé sur la possibilité de contacts avec l’administration Trump si la décision américaine sur Jérusalem n’est pas annulée, M. Erakat a répondu: « Comment est-ce possible? »
Source: Avec AFP