La police fédérale américaine a rendu public un vieux rapport d’enquête sur l’amnistie très controversée par le président Bill Clinton du sulfureux trader Marc Rich (1934-2013), créant la surprise à une semaine de l’élection présidentielle.
La mise en ligne du rapport de 129 pages, sur cette enquête close en 2005, a été annoncée mardi sur le compte Twitter d’un service administratif du FBI qui archive les documents rendus publics en vertu de la Loi sur la liberté d’information (FOIA).
Alors que tout le pays est suspendu à une enquête relancée vendredi sur les emails de la candidate démocrate Hillary Clinton, cette publication sur une vieille affaire classée concernant son mari a immédiatement suscité de vives questions.
« A moins que cela corresponde à la date limite d’une procédure de FOIA, voilà qui est étrange », a réagi Brian Fallon, porte-parole de Mme Clinton.
Interrogé par l’AFP sur le moment choisi pour la publication, le FBI a assuré que la proximité du scrutin présidentiel n’était qu’une coïncidence.
« Selon la procédure FOIA en vigueur, ces documents ont été déclarés libres d’être publiés et ont été mis en ligne de façon automatique », a détaillé la police fédérale au sujet de ce rapport, largement expurgé de ses données jugées confidentielles.
Le 20 janvier 2001, au dernier jour de sa présidence, Bill Clinton avait amnistié toute une série de personnes dont Marc Rich, figure emblématique du négoce des matières premières connue pour ses accointances et transactions douteuses, et ses trafics d’influence.
Visé par un mandat d’arrêt pour fraude fiscale, Marc Rich s’était enfui des Etats-Unis et avait trouvé refuge en Suisse, sa tête étant mise à prix par le FBI.
Son ex-épouse Denise avait soutenu financièrement les démocrates à l’élection présidentielle américaine et avait également versé des fonds à ce qui allait devenir la Fondation Clinton.
L’actuel patron du FBI, James Comey, avait poursuivi Marc Rich en tant que procureur au tournant des années 1980 et 1990, et il avait également enquêté sur les amnisties controversées de M. Clinton.
Source: AFP