Une guerre globale risquait d’éclater dans la région, à la veille de la chute de l’avion israélien F-16 (10 février 2018) suite à une attaque aux missiles de la part de la DCA syrienne. Mais des contacts téléphoniques menés par Moscou ont mis fin au plan de l’occupation, c’est ce qu’a révélé le journaliste d’investigation et auteur israélien, Ronen Bergman, cité par la chaine d’informations américaine CNN.
Selon Bergman, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné- juste après la destruction du F-16- l’armée de l’air israélienne de mener une nouvelle vague de bombardements sévères contre toute la Syrie. Mais toute cette offensive s’est arrêtée après que Netanyahu a reçu un appel téléphonique du président russe Vladimir Poutine.
Et d’ajouter: Poutine était « furieux » des frappes israéliennes à proximité des positions russes en Syrie. Un coup de fil qui a détourné Tel-Aviv d’une nouvelle vague de bombardements.
Cette soumission à Poutine montre, selon le journaliste israélien, que désormais, le maître du jeu au Moyen-Orient est la Russie, et non pas les États-Unis.
Déçu de l’affaiblissement du rôle des États-Unis, Israël avait demandé, à maintes reprises, à Washington de mettre Moscou sous pression pour qu’il pousse l’Iran à se désengager en Syrie. Mais ses tentatives étaient vaines, a poursuivi Bergman.
S’agissant des politiques américaines au Moyen-Orient, il a expliqué qu’une autorité israélienne qui voyage souvent aux États-Unis, avait déclaré que la stratégie US dans la région reste toujours « ambiguë » et que le régime de Tel-Aviv « ne sait pas vraiment combien les autorités américaines sont attachées à la sécurité d’Israël ».
Malgré une coordination tactique entre Tel-Aviv et Moscou pour empêcher les bombardements israéliens près des sites où les soldats et conseillers russes sont en service, Netanyahu n’a toujours pas réussi à convaincre Poutine de prendre au sérieux les inquiétudes stratégiques de Tel-Aviv.
Source: Avec PatToday + PressTV