Le président palestinien Mahmoud Abbas va appeler à des négociations avec ‘Israël’ dans un cadre élargi et pas sous l’égide principale des Etats-Unis, lors d’un discours qu’il doit prononcer devant le Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué lundi un porte-parole palestinien.
Le président Abbas doit intervenir mardi devant le Conseil de sécurité pour la première fois depuis 2009.
Il devrait appeler à une intervention de plusieurs puissances internationales pour faciliter des négociations de paix et renouveler ses critiques contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem AlQuds comme capitale d’’Israël’.
En réaction à cette annonce en décembre, les dirigeants Palestiniens qui aspirent à faire de Jérusalem-Est occupée la capitale de l’Etat auquel ils aspirent, affirment que les Etats-Unis se sont disqualifiés pour jouer leur rôle traditionnel de principal médiateur dans les discussions avec l’entité sioniste.
« Une nouvelle phase de la lutte a débuté », a affirmé à un média officiel le porte-parole de la présidence Nabil Abou Roudeina.
Un autre haut-responsable palestinien, Nasser al-Qudwa, a lui précisé que Mahmoud Abbas tentera d’obtenir du soutien pour une initiative multilatérale tout en soulignant que les Palestiniens n’avaient pas l’intention d’en déterminer les contours.
L’accord sur le nucléaire conclu en 2015 avec l’Iran avec le groupe dit du P5+1, c’est-à-dire les cinq membres du Conseil de sécurité plus l’Allemagne est considéré par de nombreux Palestiniens comme un bon exemple.
« Nous pourrons accepter différents formats tel un P5, P5+1, un quartette élargi, ou une conférence internationale de paix », a affirmé M. Qudwa lors d’une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël.
Il s’est déclaré favorable « à tout ce qui peut marcher, fournir une base raisonnable pour des négociations ».
Un autre responsable palestinien Mustafa Barghouti a affirmé qu’il s’attendait à ce que le président Abbas critique de nouveau les Etats-Unis à propos de Jérusalem AlQuds occupée.
Grant Rumley du groupe de réflexion américain « Fondation for Defense of Democracies », estime que les dirigeants de l’Autorité palestinienne ont tempéré leur refus de voir les Etats-Unis jouer un rôle de médiation.
« Au début (après l’annonce de Donald Trump), ils ont affirmé que les Etats-Unis ne pourraient plus jouer le moindre rôle, mais ils ont fait savoir récemment que les Américains pouvaient jouer un rôle, mais seulement dans un cadre multilatéral », a-t-il ajouté.
Source: Avec AFP