Pendant une réunion à huis clos à New York, un groupe de représentants de l’administration Trump s’est opposé à la création du nouveau mécanisme proposé par le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas pour le processus de paix au Proche-Orient, selon le quotidien Kommersant.
L’information provient du quotidien Jerusalem Post, qui se réfère à ses sources.
Les USA ne jugent pas utile de réunir une conférence internationale sur la paix mais ont l’intention de présenter leur plan, qui pourra être mis en œuvre rapidement, écrit jeudi 22 février le quotidien Kommersant. De leur côté, les Palestiniens ont indiqué plusieurs fois que l’administration américaine actuelle était «incapable de jouer un rôle de médiateur honnête» entre la Palestine et « Israël ».
Washington n’a pas soutenu l’idée d’organiser une conférence internationale sur la paix, proposée la veille par le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Selon le quotidien israélien Jerusalem Post, pendant une réunion à huis clos au siège de l’Onu à New York, l’ambassadrice américaine auprès de l’Onu Nikki Haley, le conseiller et gendre du président Donald Trump Jared Kushner et le représentant spécial des USA aux négociations internationales Jason Greenblatt sont tombés d’accord sur le fait que la préparation d’une telle conférence prendrait au moins un an.
Au contraire, selon le quotidien, ils ont noté que le plan actuellement élaboré par les USA pourrait être réalisé assez rapidement — sans pour autant de citer de délais concrets. Et on ignore toujours les détails de ce plan. Les représentants américains cités par le Jerusalem Post ont seulement déclaré que «les deux parties (la Palestine et « Israël ») apprécieraient certains termes et en détesteraient d’autres».
Pendant la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies mardi 20 février, Mahmoud Abbas avait proposé, «sur la base des normes du droit international et des résolutions de l’Onu», de réunir une conférence internationale sur la paix dont l’objectif aurait été de créer un nouveau mécanisme pour régler le conflit israélo-palestinien. Des activités avaient déjà été organisées dans ce format en 1991 à Madrid et en 2007 à Annapolis, mais les négociations n’avaient pas abouti à des décisions constructives. Aujourd’hui, la partie palestinienne est ouverte aux deux variantes de règlement du conflit: le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Nabil Chaath, considère comme acceptable soit un État palestinien indépendant avec une capitale à Jérusalem-Est, soit un État israélo-palestinien démocratique uni.
Comme l’avait expliqué plus tôt le conseiller de Nabil Chaath, les USA devront faire partie des nombreux participants au processus de paix. La principale raison du mécontentement des Palestiniens est la décision de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël. «Trump a proposé Jérusalem en tant que cadeau pour le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et a cessé de parler du problème des réfugiés palestiniens. Il n’a pas critiqué la construction de colonies hébreues. Il s’est montré incapable de jouer le rôle de médiateur honnête», a déclaré Nabil Chaath.
Benjamin Netanyahu n’a pas non plus trouvé que l’idée de Mahmoud Abbas méritait qu’on y prête attention.
Source: Sputnik