Fin 2014, la Slovaquie a été obligée d’acheter de nouveaux radars pour son armée, bien que les radars P-37 datant de l’époque soviétique aient été modernisés à l’entrée du pays dans l’Otan et répondent à présent aux standards de l’Alliance. Frantisek Skvrnda, spécialiste des questions de sécurité, commente la situation pour Sputnik.
Pendant les trois ans écoulés depuis le premier appel d’offres pour de nouveaux radars, Bratislava n’a toujours pas réussi à en trouver le fournisseur, le refus des radars soviétiques ne profitant guère à la Slovaquie, a déclaré à Sputnik Frantisek Skvrnda, de la faculté des relations internationales à l’Université d’économie de Bratislava.
«J’ignore quel sera le coût d’un nouveau contrat, mais je ne pense pas qu’il soit bas. Sur le plan économique, les sanctions antirusses nuisent à la Slovaquie», a constaté l’interlocuteur de l’agence.
Et de supposer que les exigences d’acheter de nouveaux radars ne feraient que s’accentuer avec le temps.
«Des pressions extérieures émanant principalement des pays membres de l’Otan se renforceraient et seraient même appuyées par les médias slovaques engagés en faveur d’un nouvel appel d’offres pour l’achat de radars exclusivement à des sociétés occidentales», a expliqué l’expert.
Selon ce dernier, à l’entrée en vigueur des sanctions contre la Russie, certains pays européens faisant partie de l’Otan, dont la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie, ont été obligés de remplacer le matériel soviétique par de l’occidental et ce, dans les plus brefs délais.
«On a compris depuis longtemps qu’il ne s’agissait pas pour les pays postsocialistes faisant partie de l’Otan d’acheter du matériel en Occident à des conditions avantageuses pour renforcer leur sécurité. L’objectif en est tout autre et il consiste notamment à enrichir les producteurs militaires occidentaux», a conclu l’interlocuteur de Sputnik.
Source: Sputnik