Langue de bois.
Une Commission d’enquête israélienne sur la destruction d’un F-16 I lors des raids israéliens ayant visé des objectifs militaires syriens le 10 février 2018 a conclu ses investigations.
Selon cette enquête, c’est la panique qui a fait abattre l’appareil.
La panique. Il fallait désigner un coupable. C’est fait.
Aucun mot sur le reste des appareils. Juste une petite allusion concernant les systèmes de défense antiaériens « russes », lesquels auraient été incapables de détecter les avions de combat israéliens.
L’honneur de Tsahal est sauf encore une fois. Grâce à la panique de ses pilotes. Une panique plus efficace que les obus d’un Pantsir S-1 ou les missiles d’une batterie SAM.
Fallait oser.
Entre 1967 et 1973, un conseiller militaire soviétique détaché auprès des forces armées syriennes s’était plaint à sa hiérarchie du comportement erratique de certains pilotes syriens de l’époque lorsqu’ils détectaient des F-4 israéliens: au lieu de les engager, ces pilotes préféraient directement s’éjecter sans attendre trois secondes de plus. Le rapport de l’officier soviétique fit grand bruit à Moscou. Il signifiait que des avions de combat soviétiques étaient perdus non pas à cause du feu ennemi mais à cause de la paranoïa de certains pilotes qui croyaient que le Phantom était invincible.
Si la paranoïa avait réussi à descendre des appareils soviétiques à l’époque, la panique les abat en flammes.
Moralité: la panique est l’arme antiaérienne absolue. Je suis impatient d’assister au prochain show des technologies militaires aériennes. La panique est désormais une valeur très sûre du secteur.
Source : Strategica