« Qui va reconstruire la Syrie » est le titre de la thèse d’un étudiant en doctorat à l’Université Bar-Ilan, Raui Yelink, pour l’Institut Begin-Sadat.
La thèse estime que « la Chine doit être donnée favori dans le processus de reconstruction de la Syrie car cela sert les intérêts de l’Occident et d’Israël ».
Le chercheur Yelink, qui étudie au département du Moyen-Orient à Bar Ilan, admet que « la guerre syrienne est entrée dans sa phase finale alors que le président Bachar al-Assad continue de régner ».
Il estime que « la Russie, l’Iran et la Chine sont les principales parties qui se chargeront de la reconstruction de la Syrie, à cause du refus de l’Occident et des pays du Golfe de laisser Assad au pouvoir ».
Sauf que dans sa thèse, M.Yelink affirme que »la Chine représente la meilleure option pour Israël et l’Occident dans la reconstruction de la Syrie, et cela indépendemment des relations syro-chinoises ».
Les relations entre Pékin et Damas remontent à 1956, « mais la première visite d’un président syrien en Chine remonte à 2004 » avec « l’approche orientale » du président al-Assad.
Après cette visite, la Chine est devenue l’un des cinq premiers fournisseurs d’armes de la Syrie. La thèse israélienne souligne que « les armes chinoises ont continué à parvenir à la Syrie pendant la guerre actuelle, loin de toute couverture médiatique ».
« Le confinement des éléments extrémistes est un des éléments de l’intérêt de la Chine pour la Syrie. Le régime Baath est plus conforme à l’idéologie de la Chine que tout autre régime au Moyen-Orient », estime la thèse.
Avec une Chine qui remporte d’énormes contrats de reconstruction , lui permettant de renforcer sa position au Moyen-Orient contre les Etats-Unis, la thèse israélienne reconnait que « la politique américaine en Syrie a échoué ».
Parmi les parteis présentes pour la reconstruction, la Chine est « la plus équilibrée et la moins engagée dans la guerre syrienne ». Après avoir rappelé les intérêts de l’Iran et de la Russie en Syrie, la thèse israélienne constate que « les intérêts de la Chine en Syrie sont liés à la stabilité et au développement économique et donc moins idéologiques ou doctrinales que les intérêts de l’Iran et de la Russie ».
Et « si Pékin entreprend la reconstruction, toutes les parties seront en mesure de participer économiquement, d’autant plus que la Chine sait gérer les relations en parallèle avec ses adversaires », poursuit M.Yelink.
D’un point de vue israélien, « il est beaucoup plus rassurant d’avoir des entreprises chinoises et un programme de secours chinois sur les hauteurs du Golan que des entreprises iraniennes ».
L’étude israélienne juge que « les alliés d’Assad (Iran et Russie) adopteront un attitude positive envers tout projet de reconstruction chinois, alors que tout plan économique mené par Téhéran ou Moscou pourrait conduire à une autre série de combats « .
Source: Médias