Située à quelques pas de Damas, la Ghouta est au cœur du conflit syrien. La partie occidentale de la zone est contrôlée depuis trois mois par l’armée syrienne et ses alliés.
Après avoir repris les hauteurs d’al-Taloul al-Hamar dans le Rif de Quneïtra et surplombant, le Golan occupé, l’armée syrienne a fait voler en éclat le rêve d’Israël de créer ce qu’il appelait la « zone tampon », une zone occupée par des terroristes takfiristes sous la protection de ce régime.
Il a réussi à libérer plus de 55% des zones contrôlées par les groupes terroristes dont, Jaïch al-Islam lié à l’Arabie saoudite, Faylaq al-Rahman lié au Qatar et le Front al-Nosra.
Mais pourquoi l’armée syrienne et ses alliés ont-t-ils à l’ordre du jour la libération de la Ghouta orientale ?
Selon les termes de l’accord d’Astana, la Ghouta orientale compte parmi les zones de désescalade, ce qui a conduit l’armée syrienne et ses alliés, malgré les violations du cessez-le-feu par les groupes terroristes et les attaques au mortier quotidiennes contre Damas, à concentrer ses activités sur le nord d’Alep.
Pendant que les forces syriennes s’éloignaient du centre de Damas, les troupes américaines voulaient saisir l’opportunité d’appliquer leur plan B, un plan d’attaque contre Damas : une fois que l’armée syrienne progressait vers Alep et le front du nord, des éléments terroristes sous commandement de Jaïch al-Islam lanceraient une attaque pour occuper Damas.
Les États-Unis s’étaient occupés des préliminaires depuis des mois. Dans un premier temps, des milliers d’éléments terroristes s’entraînaient dans le sud de la province de Homs et dans la base d’al-Tanf. À cet effet, un grand nombre d’éléments de Daech avaient été transférés de l’est de l’Euphrate et du sud de Hassaké à al-Tanf. Jaïch al-Islam avait pour sa part préparé 15 000 forces pour les opérations.
Après le lancement de l’opération de libération de la Ghouta orientale, les États-Unis et leurs alliés occidentaux et régionaux, dont la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, ont pourtant exigé la suspension de l’opération, non pas pour des raisons humanitaires, mais pour permettre aux groupes terroristes de se ressourcer avant de mettre en œuvre le plan B.
Or, maintenant que l’armée syrienne est proche de la victoire avec le soutien de l’aviation russe, Jaïch al-Islam cherche à maintenir ses forces, en se présentant distinctement d’autres groupes terroristes et en jouant le rôle de médiateur pour inciter les groupes armés à quitter la Ghouta orientale ; un stratagème qui lui permettrait de préserver son potentiel militaire.
Source: IUVMPRESS