La Turquie a déclaré que son pays ne compte pas livrer la ville de Afrine aux autorités syriennes.
« La formation d’une administration locale du peuple est l’une de nos priorités», a dit le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.
« Nous allons nous diriger vers d’autres régions en Syrie après avoir sécurisé Afrine », a-t-il ajouté.
Il a aussi précisé que son pays attendait que les Etats-Unis prennent des démarches tangibles concernant la ville de Manbij.
Mercredi, le ministre turc des Affaires étrangères avait déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue russe Serguei Lavrov que son pays s’était convenu avec les Etats-Unis sur la nécessité que les miliciens se retirent de Afrine et de Manbij.
Selon le correspondant de la télévision satellitaire libanaise al-Mayadeen TV, la ville situee dans le nord-ouest de la Syrie fait l’objet de bombardements violents depuis ce jeudi matin.
Plus de 30.000 civils ont fui ces dernières 24 heures les bombardements turcs sur la ville kurde d’Afrine dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté pour sa part l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), cité par l’AFP.
Les civils ont trouvé refuge notamment dans les localités de Nobol et Zahra, sous contrôle du pouvoir syrien, a-t-on précisé.
Afrine, chef-lieu de l’enclave kurde du même nom, est la cible depuis le 20 janvier d’une offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens pour en chasser la milice kurde syrienne considérée comme « terroriste » par Ankara.
Selon l’AFP, la ville d’Afrine, proche de la frontière turque, est encerclée quasi-totalement par l’armée turque et les habitants fuient de crainte notamment d’être totalement assiégés.
Selon un correspondant de l’AFP dans la ville, de nombreuses familles, notamment des personnes âgées et des enfants sont partis entassés à bord de pick-up, certaines avec des matelas et des couvertures.
Les habitants restés dans la ville ont fait la queue devant les boulangeries ou ont acheté de l’eau à des camions citernes. La ville souffre d’une pénurie d’eau depuis que les forces turques se sont emparées du barrage de la région ces dernières semaines.
Ankara a réaffirmé jeudi que la ville d’Afrine serait « très bientôt nettoyée » des Unités de protection du peuple (YPG), la milice kurde dont elle veut se débarrasser.
Source: Divers