Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a félicité les Libanais pour l’élection du président Michel Aoun, qu’il a qualifié « d’homme honnête, intègre et indépendant ».
Lors d’un discours prononcé va un grand écran, en hommage à un chef de la résistance, Sayed Nasrallah a abordé le dossier de la formation du nouveau gouvernement: prochaine échénace aprks l’élection du chef de l’Etat. Le numéro un du Hezbollah s’est prononcé en faveur de la formation d’un cabinet d’union nationale. Il a en outre assuré que le Hezbollah ne participera pas au nouveau gouvernement en cas d’exclusion du mouvement Amal.
Voici les principaux points de son discours :
Tout d’abord, je voudrais vous saluer et vous remercier pour votre participation à la cérémonie d’hommage dédiée au dirigeant de la résistance Haj Mostafa Chehhadé.
Haj Mostafa, connu par son courage et sa bravoure, était un des maitres des Moujahidines de la résistance, et l’un des fondateurs de la résistance qui n’a pas abandonné sa mission même après sa maladie.
Élections présidentielles
Concernant le dossier de la présidentielle au Liban, nous remercions Dieu que les élections présidentielles se sont achevées. Près de 2 ans et demi, le Hezbollah a fait face à de multiples injustices et accusations, dont entre autres, l’allégation selon laquelle le Hezbollah ne veut pas de président au Liban, et entrave la tenue du scrutin présidentielle…
Ils ont même accusé le Hezbollah de vouloir lier le dossier présidentiel au nucléaire iranien, ou aux développements en Syrie ou au conflit entre l’Iran et l’Arabie. Après la conclusion de l’accord, leurs mensonges sont tombés à l’eau. Il s’est avéré que le dossier nucléaire figurait seul sur la table des négociations à Vienne.
L’Iran et la Syrie ont voulu que ce scrutin soit purement libanais. Tout ce que le Hezbollah pouvait faire pour faciliter la tenue de ce scrutin a été fait. Tous leurs mensonges et allégations ont été dévoilés après le 31 octobre. Ce qui nous importe après ces élections, c’est que le Liban est entré dans une nouvelle ère.
Pas de compromis pour la période post-présidentielle
Aujourd’hui certains parlent de compromis entre le Hezbollah et le président Aoun pour la période post-présidentielle. La seule entente qui nous unit est celle annoncée publiquement en février 2006.
Nous avons confiance en cet homme, vu qu’il est indépendant, honnête, et patriotique. Nous avons pleinement confiance en ce président et nous sommes rassurés vu que l’homme qui occupe le palais présidentiel est « une montagne », c’est un vrai leader qui ne peut pas être vendu ou acheté.
Le rôle du président Berri
Je voudrais aussi saluer le rôle du président du parlement Nabih Berri qui s’est comporté avec responsabilité lors de la session d’élection présidentielle. Bien que le président Berri ait annoncé sa position dès le début que son bloc ne voulait pas voter pour le président Aoun, M. Berri aurait pu faire sauter le quorum mais il ne l’a pas fait. Il a agi avec fermeté le jour de l’élection en s’opposant au report de la séance du vote.
M.Berri a prouvé une nouvelle fois qu’il est un homme d’Etat par excellence.
Frangiyé allié fidèle
Je voudrais aussi parler de notre allié fidèle et digne Souleimane Frangiyé. Après sa nomination à la candidature présidentielle par Saad Hariri, il s’est rallié à notre position et a boycotté les sessions consacrées à son élection au poste présidentielle. C’est un homme à part entière sur lequel ont peut compter dans la gestion du pays.
La seule garantie pour bâtir et développer la patrie est l’engagement honnête qui lie les différentes parties politiques du pays. Nous appelons les différentes parties politiques à surmonter les différends pour bâtir le pays. Nous comptons sur la compétence du nouveau président.
Le Hezbollah ne participera pas au gouvernement si Amal n’en fait pas partie
S’agissant de la désignation de Saad Hariri au poste de Premier ministre, sachez que le Hezbollah n’a pas nommé Hariri, mais il a facilité la nomination d’un Premier ministre pour qu’un nouveau gouvernement soit rapidement formé. Nous espérons que la période de gestion des affaires courantes ne durera pas longtemps et nous appelons à la formation d’un gouvernement d’union et d’entente nationale.
Le pays a besoin des efforts de toutes les parties, surtout dans cette situation délicate.
Ce que les médias ont récemment rapporté, sur la présence des négociations liées à la formation du nouveau gouvernement, est vrai.
Lors de la formation des gouvernements passés, le Courant Patriotique Libre (CPL, parti du président Aoun) se plaignait de l’injustice dans la répartition des portefeuilles ministériels qui lui sont accordés. A cette époque, le Hezbollah et le mouvement Amal refusaient de faire partie d’un gouvernement qui ne satisfaisait pas les attentes du CPL.
Et aujourd’hui, il est normal que le Hezbollah refuse de faire partie d’un gouvernement dans lequel le mouvement Amal ne participera pas.
C’est le président Berri qui mènera les négociations sur la répartition des postes ministérielles avec Hariri au nom d’Amal et du Hezbollah.
Nous ne voulons pas entraver ni la formation du gouvernement, ni la tenue des élections législatives. Nous veillons à former un gouvernement le plus rapidement possible, d’où la nécessité de surmonter les différends. Les Libanais ont une nouvelle opportunité à saisir pour protéger le pays qui jouit d’une certaine stabilité, au sein de cette région déchirée par les guerres, et ce, grâce aux sacrifices de l’armée et de la résistance.
La déclaration Balfour
A la fin de mon discours j’ai un mot à dire à l’occasion de la commémoration de la déclaration Balfour, lorsque les colonialistes britanniques ont décidé d’implanter les juifs au sein de la Palestine pour démanteler et diviser notre région.
La déclaration Balfour a permis la création d’Israël mais elle ne garantira pas sa survie. Cette entité sioniste ne tardera pas à disparaitre, vu qu’elle brave les lois naturelles ainsi que la volonté populaire.
Israël constitue une caserne militaire avancée pour l’ancien et le nouveau colonialisme représenté aujourd’hui par les Etats-Unis.
Mensonge saoudienne concernant le bombardement de La Mecque
Enfin, un mot à propos du gros mensonge saoudien sur le bombardement yéménite visant la ville sainte de La Mecque. Ces accusations mensongères sont dénuées de toute preuve.
L’Arabie veut que le monde croie à son mensonge, en dépit de ses massacres à l’encontre du peuple yéménite. Qui peut croire que le peuple yéménite fidèle et croyant, connu pour lson attachement aux villes saintes de La Mecque et de Médine puisse commetre un tel acte.
Source: AlManar