Deux autres localités de la Ghouta orientale ont été libérées par l’armée syrienne, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), proche des opposants.
L’OSDH a confirmé, ce samedi 17 mars au soir, la libération par l’armée syrienne des deux localités de Saqba et Kfar Batna dans la Ghouta orientale.
A la faveur d’une offensive lancée le 18 février avec l’appui de son allié russe, les autorités syriennes ont reconquis plus de 80% de l’enclave rebelle à l’est de Damas, selon une nouvelle estimation de l’OSDH, et les terroristes ne contrôlent plus que trois poches isolées.
Cette avancée a été réalisée dans la partie méridionale de la Ghouta orientale. L’armée avait réussi, vendredi, à reprendre aux groupes terroristes la localité de Jisrin.
Simultanément aux pressions de l’armée syrienne et à son avancée considérable dans la Ghouta orientale, les trois groupes terroristes de Jaish al-Islam, Ahrar al-Cham et Faylaq al-Rahman ont publié un communiqué commun dans lequel ils se sont déclarés disposés à appliquer la résolution 2041 du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelle à la cessation du conflit dans la Ghouta orientale, près de Damas.
Cela intervient alors que les groupes terroristes ont déjà violé l’accord de désescalade en tirant des obus de mortier en direction de divers quartiers de cette région.
L’armée syrienne et les forces de la Résistance ont lancé, le 25 février 2018, les opérations de nettoyage de la Ghouta orientale de Damas. Elles sont bien décidées à mettre un terme à la présence des terroristes dans la région et aux tirs de roquettes et de mortier en direction de Damas.
Selon l’agence de presse syrienne SANA, des centaines de civils retenus par les groupes terroristes dans la Ghouta orientale, près de Damas, ont réussi, le vendredi 16 mars, à sortir via le passage de Hammouria où des unités de l’armée syrienne, en coopération avec le Croissant-Rouge, ont assuré la sécurité des civils.
Erdogan : le centre-ville d’Afrine est « totalement » sous contrôle
Sur un autre plan, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche que des combattants syriens soutenus par Ankara avaient pris le contrôle « total » du centre-ville d’Afrine, bastion kurde dans le nord-ouest de la Syrie.
« Des unités des Forces syriennes libres, qui sont soutenues par les forces armées turques, ont pris le contrôle total du centre-ville d’Afrine ce matin à 08H30 » (05H30 GMT), a déclaré M. Erdogan, ajoutant que des opérations de déminage se poursuivaient.
La ville d’Afrine est le principal objectif de l’offensive lancée le 20 janvier par la Turquie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Ankara considère les YPG comme une organisation « terroriste », alors que ces combattants kurdes sont soutenus et armés par Washington.
Selon les chiffres de l’armée turque, 46 soldats turcs ont été tués depuis le lancement de l’offensive sur Afrine, baptisée « Rameau d’olivier ».
« Maintenant, le drapeau turc flotte là-bas ! Le drapeau des Forces syriennes libres flotte là-bas ! », a lancé M. Erdogan, qui s’exprimait lors d’une cérémonie de commémoration de la bataille des Dardanelles, pendant la Première Guerre mondiale.
Bain de sang à Afrine
Peu auparavant, les chasseurs bombardiers de l’armée turque ont frappé un groupe de civils qui voyant l’offensive turque, se dirigeaient vers les localités de Nubl et al-Zahra. Les civils syriens ont été visés à la sortie orientale d’Afrin par l’aviation turque. Six civils dont quelques enfants et vieillards ont été tués et 27 autres blessés. Le bilan des morts pourrait s’alourdir selon des sources médicales dans ces deux villes.
De même, des avions de combat turcs ont attaqué les maisons et les civils du quartier de Mahmoudiya dans la ville d’Afrin. Huit personnes ont été tuées et 30 autres blessées.
Des équipes de secours médical ont été dépêchées depuis Nubl et al-Zahra vers les lieux d’incident pour transférer les blessés.
Des milliers de civils ont fui, ces quelques dernières heures, la ville d’Afrin pour se réfugier dans les cités de Nubl et al-Zahra. Les responsables concernés essayent de faciliter le processus du déplacement et de l’hébergement des déplacés.
Avec PressTV + AFP