L’accord conclu avec la milice des Ahrar al-Cham qui occupe la localité de Harasta et ses environs devraient rentrer en vigueur d’un moment à l’autre. Il préconise l’évacuation de 1500 miliciens et de 6000 membres de leurs familles en direction de la province d’Idleb en échange de l’évacuation de cette localité importante.
Selon la télévision syrienne, 6 bus sont entrés à Harasta et en sont sortis après avoir y fait monter 547 personnes: dont 148 hommes, 121 femmes, 190 enfants et 88 miliciens. Il en sera de même pour les autres bus jusqu’à ce qu’ils aient embarqué tous les gens concernés par la transaction. Une fois remplis, il démarreront ensemble leur voyage vers le nord-ouest de la Syrie.
Pogression dans le sud
En attendant, la progression de l’armée syrienne se poursuit dans le sud. Elle a ces dernières heures conquis la vallée de Eïn Terma, comme le montre la carte ci-dessus, et 70% des fermes qui entourent la localité patronyme.
Evacuations
Les évacuations des civils se poursuivent aussi. Ce mercredi, 4000 ont emprunté le passage Wafidine, au nord, non loin de Douma, ville de grande importance et occupée par la milice pro saoudienne Jaïsh al-Islam, selon la télévision syrienne al-Ikhbariyat.
Rien qu’au cours de ces dernières 24 heures, 5.178 personnes ont quitté la Ghouta par la localité d’Al Wafidine, a indiqué pour sa part Youri Evtouchenko, le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. Deux autres couloirs ont été aménagés vu l’affluence de l’évacuation.
315 personnes dont des miliciens qui ont rendus les armes ont emprunté le troisième ces dernières heures.
Selon lui, 86.123 est le nombre exact des civils ayant réussi à quitter la Ghouta orientale au cours de ces derniers jours.
Selon la télévision syrienne, 13 otages qui avaient été enlevés par les miliciens, dont des militaires syriens, ont été libérés.
Témoignages
L’agence russe Sputnik a en outre interviewé certains civils évacués sur les conditions de leur séjour dans la Ghouta, durant son occupation par les milices takfiristes.
«Les radicaux de la Ghouta ont tué mon mari car il a refusé de lutter de leur côté et a annoncé son intention de quitter la région pour la zone contrôlée par l’armée syrienne», témoigne Oum Khaled qui a réussi à fuir par un des couloirs humanitaires en compagnie de ses deux enfants.
Selon ses dires, la vie dans la Ghouta était pénible à cause du manque de denrées alimentaires et de médicaments. D’autant que les miliciens s’étaient emparés de l’aide alimentaire qui leur était dépêchée et l’ont cachée dans leurs entrepôts.
De nombreux habitants de la Ghouta ont indiqué au correspondant de Sputnik qu’au début il était quasi-impossible de quitter l’enclave contrôlée par les miliciens qui les menaçaient de mort. Pour que la première tentative soit réussie, des personnes ont formé un groupe et se sont dirigés vers un couloir humanitaire, malgré les tirs, indiquent-ils.
Source: Divers