Le principal suspect dans l’attentat contre le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah est décédé de ses blessures jeudi 22 mars 2018 dans la bande de Gaza après son arrestation lors de laquelle deux membres des forces de sécurité du Hamas ont été tués.
Hamdallah était sorti indemne de l’attaque contre son convoi le 13 mars lors d’une rare visite dans l’enclave palestinienne.
Le ministère de l’Intérieur à Gaza, contrôlé par le Hamas, a indiqué jeudi que le principal suspect de l’attentat du 13 mars avait été blessé avec un complice lors d’une opération ayant débouché sur leur arrestation à Nousseirat, dans le centre de l’enclave palestinienne.
Il a annoncé un peu plus tard que les deux suspects étaient décédés des suites de leurs blessures lors du raid. Un troisième suspect a été arrêté.
Deux membres des forces de sécurité du Hamas ont également péri dans l’opération, avait indiqué plus tôt un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil.
Un correspondant de l’AFP a vu les corps des deux membres du Hamas dans un hôpital et un officier de police sur place a confirmé les morts, sous couvert de l’anonymat.
Des échanges de tirs avaient eu lieu plus tôt à Nousseirat alors que les membres des forces de sécurité du Hamas recherchaient activement le suspect de l’attentat contre M. Hamdallah.
Appel d’Abbas
Des dizaines de barrages avaient été mis en place à travers l’enclave palestinienne où les véhicules étaient fouillés, selon un correspondant de l’AFP.
Le Hamas avait également empêché aux Palestiniens de Gaza de franchir la frontière vers le territoire israélien, selon le correspondant sur place.
Lundi, le président palestinien Mahmoud Abbas avait accusé le Hamas d’être directement impliqué dans l’attentat, non revendiqué, et annoncé de futures sanctions à son encontre.
Mercredi, le Hamas avait dit être à la recherche du principal suspect de l’attaque, l’identifiant comme Anas Abou Koussa, né en 1993.
Une source de sécurité du Hamas avait alors affirmé que des enquêteurs étaient en train d’interroger trois personnes, dont deux membres des services de renseignement de l’Autorité palestinienne.
L’accord de réconciliation d’octobre entre le Hamas et l’Autorité palestinienne avait suscité un prudent espoir de voir s’améliorer les conditions de vie très difficiles des habitants de Gaza.
Les mises en garde se multiplient devant la détérioration de la situation dans l’enclave palestinienne, éprouvée par les guerres israéliennes, les blocus israélien et égyptien, la pauvreté, le chômage et les pénuries d’eau et d’électricité.
Jeudi, M. Abbas a de nouveau appelé le Hamas à remettre le pouvoir à l’Autorité palestinienne.
« Si le Hamas ne rétrocède pas la totalité [du pouvoir] au gouvernement, il va devoir assumer les conséquences d’un échec des efforts égyptiens » en vue d’une réconciliation entre Palestiniens, a-t-il prévenu.
Source: Avec AFP