L’ancien chef d’Etat-major israélien Shaul Mofaz a déclaré dimanche que le nouveau conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, a tenté de le convaincre qu' »Israël devait attaquer l’Iran », alors qu’il était ambassadeur à Washington.
« Je ne pense pas que ce soit un acte intelligent – pas pour les Américains aujourd’hui, ni pour personne », a exprimé M. Mofaz lors d’une conférence organisée par les quotidiens israéliens Ynet et Yedioth Ahronoth, rapporte le site i24.
Shaul Mofaz a été chef d’Etat-major de l’armée d’occupation israélienne de 1998 à 2002 et ministre de la Défense en 2006. Il a participé ce dimanche à un panel d’anciens chefs de l’armée israélienne qui comptait également Moshe Ya’alon, Benny Gantz et Dan Halutz.
Toutefois, tous les quatre se sont prononcés contre l’abrogation de l’accord nucléaire iranien visant à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement de sanctions.
« La menace iranienne est importante pour la sécurité du pays : l’Iran est déjà aux frontières d’Israël, en Syrie et au Liban. Nous ne pouvons assurer un avenir aux enfants d’Israël si l’Iran obtient des armes nucléaires », a ajouté M. Mofaz.
Par ailleurs, M. Ya’alon a indiqué qu’il est important d’essayer de contrecarrer les ambitions nucléaires de l’Iran sans recourir à la force militaire.
L’ancien ministre de la défense, M. Yaalon, a fait valoir que « l’armée israélienne et le travail des politiques consistent à retarder autant que possible la prochaine guerre », assurant qu’ils y parviennent à l’heure actuelle.
Des commentateurs israéliens ont mis en exergue les positions intransigeantes de M. Bolton vis-à-vis de l’Iran, bête noire du gouvernement Netanyahou, et en particulier son opposition à l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances. M. Netanyahu est lui-même un grand pourfendeur de cet accord.
Source: Médias