L’ultimatum de 48 heures lancé par l’armée syrienne à la milice pro saoudienne Jaïsh al-islam qui occupe la localité de Douma, dernière enclave sous occupation rebelle, devrait prendre fin en fin ce mercredi après-midi.
Jusqu’à présent, les miliciens refusent de la céder ou de se rendre, raison pour laquelle le choix militaire reste l’ultime recours de Damas.
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, des manifestations ont eu lieu dans la ville en question au cours de laquelle les gens ont demandé à l’armée syrienne de l’épargner et d’évacuer les miliciens.
Selon l’AFP, citant des habitants, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre, réclamant de connaître le résultat des négociations, ou demandant la libération de prisonniers détenus par les rebelles. Ce mercredi soir, Douma est entièrement encerclée par l’armée syrienne.
La raison pour laquelle l’accord trébuche est que les rebelles pro saoudiens exigent de sortir avec eux la somme de 900 millions de dollars, indique al-Mayadeen Tv. Ils avaient réclamé ces derniers jours de se rendre vers le Qalamoune oriental, non loin de la frontière avec le Liban. Ce que le gouvernement syrien a catégoriquement rejeté, leur désignant trois destinations : Raqqa, Idleb ou Jarablous et d’emmner avec eux leurs armes individuelles et leurs affaires personnelles seulement.
Un réseau de tunnels de 500 m
Entretemps, l’évacuation des zones du sud de la Ghouta orientale et de Harasta, à l’ouest se poursuit. Selon l’agence syrienne Sana, 65 bus ont été mobilisés ce mercredi afin de sortir 5000 personnes dont 1.000 miliciens des localités de Jobar, Zmelka, Arbine, et Eïn Terma. Ils devraient être emmenés vers la province d’Idleb.
Le correspondant d’al-Mayadeen a fait état de la découverte d’un réseau de tunnels en dessous de la localité de Harasta, au nord-est de la Ghouta, désormais libéré. D’une longueur de 500 mètres et d’une profondeur de 10 mètres, il était équipé d’appareils d’aération et de luminosité et de matelas. Ce réseau avait d’innombrables ouvertures en direction des bâtiments résidentiels de la localité.
Des tunnels sur plusieurs Km
Selon la télévision iranienne arabophone al-Alam, des centaines de tunnels ont été creusés dans le sous-sol de la Ghouta orientale , depuis les quartiers Qaboune et Barzé situés dans la périphérie ouest de la Ghouta , et jusqu’à Nachabiyyat située au sud-est. Les deux premiers ont été libérés dans le cadre d’un accord l’an dernier.
Ayant des longueurs différentes, de quelques mètres jusqu’à plusieurs kilomètres, il ont été creusés à 3, 5, 10, 15 et jusqu’à 40 m de profondeur et formaient donc des étages souterrains qui étaient liés entre eux. D’aucuns étaient asez larges pour laisser passer des véhicules et des camions, comme ceux aménagés depuis Qaboune et Barzé . Tandis que d’autres étaient étroits et servaient exclusivement pour les individus.
Dans certains, les QG des milices ont été aménagés ainsi que des hôpitaux de fortune. Des dépôts y ont été découverts aussi bien pour les armes que pour les denrées alimentaires.
Dès 2014, la télévision libanaise LBCI avait diffusé un reportage sur l’édification de ces tunnels entre Damas et la Ghouta.
Des soldats syriens ayant été enlevés ont été forcés à participer aux travaux de creusement de ces passages souterrains, a révélé l’un d’entre eux pour la télévision al-Manar.
Quant bien même les miliciens se servaient de ces tunnels pour se cacher durant le bombardement, ceci n’a pas empêché leur reddition.
La force de frappe de l’armée syrienne était telle qu’il ne plus pouvait en sortir, ce qui les a poussés finalement à capituler, a rapporté l’un d’entre eux, lorsqu’il est arrivé dans la province d’Idleb, pour expliquer les raisons pour lesquelles il n’a pas pu résister.
Le réseau était entièrement piégé lorsque l’armée l’a conquis, assure un soldat syrien pour Al-Mayadeen Tv.
Source: Divers