Le radar russe Rezonans-NE3, acquis par l’armée de l’air algérienne depuis quelques mois, révélé le 27 septembre 2017 par le site Nouvel ordre de stratégies de défense, peut détecter les avions de combat américains «F-117, B-2, F-22 et F-35» ainsi que «les missiles de croisière furtifs».
L’armée de l’air algérienne a acquis et déployé depuis quelques mois le nouveau radar trans-horizon russe Rezonans-NE3, selon le site Nouvel ordre de stratégies de défense, dans son édition du 27 septembre 2017. Ce radar est capable de détecter les avions et les missiles de croisières furtifs, explique le site d’information militaire Menadefense le 3 avril 2018.
Les éléments de structure qui composent les engins furtifs, écrit le site d’information, sont détectables par les ondes réfléchies se situant dans la fourchette de fréquences allant de 35 à 70 MHz. Ce qui fait que «le Rezonans-NE3 qui couvre cette gamme arrive à neutraliser la furtivité et permet donc de détecter les appareils furtifs comme le F-117, B-2, F-22 et F-35, ainsi que les missiles de croisière furtifs», explique le média. «Une autre caractéristique de ce radar est le balayage à haut débit dû à la présence de systèmes d’antennes radar fixe (par opposition aux radars tournants). Le taux de balayage radar est de 0,6 à 3,2 avec une grande couverture de l’espace aérien: jusqu’à 600 km en mode n°1 « aérodynamique » et jusqu’à 1.100 km en mode n°2 « balistique »», a-t-il ajouté.
L’une des tâches les plus importantes à laquelle répond le système du radar «est de détecter et de suivre les cibles balistiques et les missiles de croisière hypersoniques et de prédire leurs points d’impact», en ajoutant qu’avec ses caractéristiques «le radar Rezonans-NE3 peut être utilisé comme radar de surveillance aérienne avancé pour la couverture de l’espace aérien et l’alerte précoce de la première attaque par voies aériennes et spatiales de l’ennemi à une distance de 1.100 km». «C’est un radar de combat orienté vers les tâches d’acquisition et de guidage des systèmes d’armes antiaériens dans une bulle de 300 km», a conclu Menadefense.
Lors de sa visite en Algérie en 2006, le Président Vladimir Poutine a donné un énorme souffle au partenariat stratégique signé entre l’Algérie et la Russie en 2001 à Moscou, en effaçant la dette militaire algérienne de 4,7 milliards de dollars. Profitant de l’embellie financière des années 2000 due au prix élevé des hydrocarbures, l’Algérie a mené un vaste programme de réarmement de son armée, par l’acquisition de nouveaux équipements sophistiqués et la modernisation des plus anciens. La Russie a été le principal partenaire de l’Algérie dans l’effort de remise à niveau de son armée.
En effet, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SPIRI), l’ensemble des contrats passés avec la Russie en deux ans, entre 2006 et 2007, année pour laquelle l’Algérie a été classée comme le premier client importateur d’armes russes, s’élève à un montant total de 15 milliards de dollars. La livraison de la totalité des commandes se finalisera entre 2015 et 2020. En 2011, selon la même source, l’Algérie a acheté des dispositifs de missiles, anti-missiles, de défense aérienne, des chars et des avions d’entraînement pour un montant de 13 milliards de dollars. Deux sous-marins, de classe Kilo, ont également été commandés en 2013.
Source: Sputnik