L’intox sur l’attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma n’est qu’une tentative du Royaume-Uni d’effacer ses traces dans l’affaire Skripal, a déclaré Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu.
Dans ce contexte, il a donné une bonne idée aux services secrets britanniques: déclarer que le gaz A-234 a été amené à Salisbury directement depuis la Syrie.
Il estime que les déclarations sur une prétendue attaque chimique, dans la ville syrienne de Douma, ont pour objectif de détourner l’attention de l’opinion publique de l’affaire Skripal.
«Le faux de samedi en provenance de Douma vise avant tout à détourner l’attention de l’opinion publique du vaudeville de l’affaire Skripal où Londres s’est complètement empêtré en déballant sur la Russie des accusations que personne n’a confirmées et en réalisant sa tâche essentielle: obtenir de la part de ses alliés la solidarité dans l’établissement d’un front antirusse», a souligné Vassili Nebenzia à une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu.
«Maintenant, les Britanniques esquivent une enquête transparente et les réponses aux questions posées tout en brouillant les pistes», a-t-il encore fait remarquer.
«Sans aucun fondement et sans réfléchir aux conséquences, la direction des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France ont choisi la confrontation à l’égard de la Russie et y pousse les autres», a-t-il poursuivi.
Ces pays ont recours à «un large arsenal de méthodes» dont «la calomnie, les offenses, une rhétorique belliqueuse, le chantage, les sanctions et la menace d’employer la force contre un pays souverain», a-t-il ajouté.
«Ils menacent sans vergogne la Russie et le ton adopté a dépassé les limites de l’acceptable. Même pendant la guerre froide, vos prédécesseurs ne s’étaient pas permis de telle goujaterie à l’égard de mon pays», a fait remarquer pour conclure Vassili Nebenzia.
Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d’avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président américain Donald Trump ayant estimé que la Syrie devrait «payer le prix fort pour l’attaque chimique».
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’«intox» les informations sur l’«attaque chimique». Il a souligné que les hallucinations infondées sur l’emploi de substances chimiques par les forces gouvernementales syriennes visaient à justifier les frappes militaires étrangères. Le ministère russe de la Défense a démenti lui aussi les informations sur l’emploi d’armes chimiques par l’armée syrienne.
Source: Avec Sputnik