L’armée américaine va quitter la Syrie, en se faisant remplacer par les armées arabes. Pour les Iraniens, cela est un signe que Washington «veut faire payer le coût de la guerre» en Syrie à ses alliés dans la région, tout en la continuant par procuration, a déclaré, mercredi à Sputnik, le porte-parole du Comité de sécurité nationale iranien.
«Les États-Unis veulent faire payer» à leurs alliés «le coût, financier et humain, de la guerre en Syrie», et «l’envoi de forces armées arabes en Syrie à la place des forces américaines est une guerre [américaine, ndlr] par procuration», a déclaré, mercredi à l’agence Sputnik, Hussein Nakoui Husseini, porte-parole du Comité de sécurité nationale iranien.
«Les États-Unis veulent que l’Arabie saoudite et les pays qui sont avec elle payent le coût, financier et humain, de la guerre. Pour les américains il s’agit d’appliquer leur théorie qui stipule que la vache grasse ne donne pas uniquement de l’argent, elle fournit aussi des ressources humaines», a déclaré le responsable iranien.
Puis M.Husseini ajoute « ce mouvement évoqué de troupes arabes, s’applique sur le concept de la guerre par procuration» et «l’Arabie saoudite avec sa proposition de participer se lance dans une fuite en avant », a-t-il ajouté.
Le mardi 17 avril, le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que Riyad menait des discussions avec Washington sur l’envoi de troupes en Syrie. «Nous menons des négociations avec les États-Unis depuis le début de l’année sur le déploiement des forces de la coalition antiterroriste internationale en Syrie. Mais ces propositions et cette idée ne datent pas d’hier», a indiqué le ministre cité par la chaîne de télévision Al-Ekhbariya.
Le ministre saoudien a rappelé que son pays en avait déjà discuté avec l’administration du Président Barack Obama qui avait finalement décidé de «ne pas prendre de mesures concernant cette proposition».
Le Wall Street Journal avait annoncé mardi que l’administration de Donald Trump souhaitait inviter des forces de certains pays arabes pour qu’elles remplacent le contingent américain en Syrie.
Selon le journal, les troupes des pays arabes devraient œuvrer pour stabiliser la situation dans le nord-est de la Syrie après la victoire sur Daech*. John Bolton, le nouveau conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, aurait contacté à ce sujet le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel.
Mais Yahya Kadwani, vice-président de la commission parlementaire égyptienne, a déclaré à Sputnik que Le Caire ne déploierait ses troupes en Syrie qu’après l’approbation du Conseil de sécurité de l’Onu, mais que le parlement du pays n’avait pas encore examiné ce dossier.
Source: Sputnik