Donald Trump présente une « menace significative pour l’Etat de droit », a estimé jeudi l’ancien directeur du FBI James Comey, qui a laissé entendre que les élus du parti républicain se rendaient complice de ses agissements.
Pour l’ex-responsable de la police fédérale, limogé le 9 mai 2017, l’Etat de droit n’est « pas encore en danger, parce qu’il est solide et résistant, mais il réclame une attention de tous les instants », a-t-il expliqué lors de l’enregistrement, en public, du podcast « The New Yorker Radio Hour », produit par la radio publique WNYC et le magazine The New Yorker.
Depuis une semaine, James Comey assure la promotion de son livre « A Higher Loyalty: Truth, Lies and Leadership » (« Mensonges et vérités » pour l’édition française), sorti mardi et qui est en tête des ventes sur le site Amazon.
L’ancien avocat et procureur fédéral de 57 ans y dépeint Donald Trump comme un personnage malhonnête et égocentrique, comparant notamment ses méthodes à celles d’un chef mafieux.
Pour lui, les élus républicains au Congrès se rendent actuellement complices des agissements du président des Etats-Unis.
« Ces gens doivent se poser une question », a-t-il dit en réponse à une question sur le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, et son homologue du Sénat, Mitch McConnell.
« Et pas uniquement ces responsables: +Qu’est-ce que je vais raconter à mes petits-enfants? »+ »
« Je comprends qu’ils aient des priorités politiques, mais un jour, vos petits-enfants étudieront cela à l’école » et se demanderont: +Vous étiez là. Qu’avez-vous fait?+ »
Pour une « réforme fiscale » ou un « magistrat à la Cour suprême », ils ont transigé, selon lui, « sur ce qui fait de nous ce que nous sommes. Nous ne sommes qu’une collection d’idées, de valeurs et d’aspirations ».
Source: AFP