Le Bloc du changement au Parlement soudanais a sollicité le président Omar al-Bashir à retirer immédiatement les forces soudanaises participant à l’agression contre le Yémen.
« Dès le début de cette guerre, nous étions opposés à la participation des forces armées soudanaises dans les opérations militaires dans l’Etat du Yémen » », a déclaré le Bloc dans un communiqué, cité par le quotidien soudanais Akhbar al-Youm.
Et de faire savoir : « le Soudan a perdu des centaines de ses soldats suite à cette guerre qui ne nous concerne pas… La participation de nos forces est contraire à la Constitution et à la loi vu qu’elle n’a pas reçu l’approbation du parlement ».
Le bloc a enfin appelé à « la prise des positions politiques en faveur de l’instauration de la paix au Yémen, au respect de la volonté et de la souveraineté du Yémen et à la non-ingérence dans ses affaires intérieures ».
Les jeunes Tchadiens victimes d’une escroquerie?
Entre-temps, la coalition saoudo-US qui mène une guerre contre le Yémen depuis 2015 peine à trouver des soldats pour les combats terrestres. Le Soudan, seul pays à avoir envoyé des forces sur le terrain, est réticent à en renvoyer de nouvelles.
Raison pour laquelle, cette coalition a eu recours à des centaines de jeunes civils de tribus arabes ou parlant l’arabe, originaires des zones frontalières entre le Tchad, le Niger et la Libye.
Des recruteurs appartenant à des sociétés de sécurité basées aux Emirats Arabes Unis viennent à la rencontre des chefs de tribu de ces régions et promettent aux jeunes, pauvres et marginalisés, des salaires mensuels qui varient entre 900 et 3 000 dollars. Ils signent des contrats pour être agents de sécurité mais sont envoyés à la guerre au Yémen à leur insu.
Le phénomène est étendu et touche même des Tchadiens résidant à Sebha, dans le sud libyen. Selon des informations citées par RFI, des dizaines de jeunes Tchadiens ont été recrutés dans cette ville pour aller combattre au Yémen.
Des recruteurs, en accord tacite avec les autorités locales, sillonnent le Tchad, le Niger et le Sud libyen. Ils embauchent des jeunes, leur proposant des contrats civils de sécurité dans le Golfe pour sécuriser, disent-ils, la Mecque, des champs pétroliers ou encore des palais présidentiels.
Source: Médias