Israël n’a pas été informé à ce jour de la décision que prendra le président Donald Trump le 12 mai sur un éventuel retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, a affirmé dimanche un haut responsable ayant requis l’anonymat.
A ce jour, le gouvernement israélien ne sait « pas ce que (Donald) Trump va décider », a affirmé à des journalistes ce haut responsable. « Il ne me l’a pas dit », mais « je pense qu’il a toujours « le même point de vue sceptique », a ajouté la même source.
Donald Trump, principal allié d’Israël qui a été lésé par l’accord de Vienne signé en 2015, insiste pour se retirer. Il a donné aux Européens jusqu’au 12 mai pour trouver un nouveau texte.
Selon l’AFP, des experts estiment que le président Trump va retirer son pays de cet accord conclu par son prédécesseur Barack Obama.
En Israël, ennemi juré de l’Iran qui soutient fermement les droits usurpés du peuple palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu pousse pour un changement de fond en comble ou à défaut l’annulation de l’accord conclu entre Téhéran et les grandes puissances.
Lundi dernier, il a présenté un show médiatique dans lequel il a prétendu détenir des dizaines de milliers de documents qui auraient été exfiltrés des archives secrètes iraniennes tendant à prouver, selon lui, que l’Iran n’avait pas abandonné ses ambitions nucléaires militaires.
La France, le Royaume-Uni et l’Union européenne, tous partisans du maintien de cet accord historique, ont estimé que les informations présentées par Benjamin Netanyahu ne faisaient que conforter le bien-fondé de ce texte.
L’Iran, qui a toujours démenti chercher à se doter de l’arme nucléaire, a qualifié M. Netanyahu de « menteur invétéré ».
Dimanche, le Premier ministre israélien a par ailleurs écarté l’argument des défenseurs de l’accord selon lequel l’Iran n’avait pas jusqu’à présent violé le texte. « Si vous ne violez pas un accord dangereux, cela ne le rend pas moins dangereux », a-t-il affirmé à des journalistes.
M. Netanyahu a en outre répété qu’Israël ne permettrait pas à l’Iran de s’implanter militairement en Syrie.
Source: Avec AFP