Alors que des forces arabo-kurdes soutenues par les Etats-Unis viennent d’entamer leur opération de reconquête de la ville de Raqqa, occupée par Daesh en Syrie, des soldats américains armés ont été photographiés à proximité de celle-ci.
«Durant mon expédition dans le nord de la région de Raqqa, au sud de la ville de Aïn Issa, j’ai vu des dizaines de soldats américains», a rapporté Muhammad Hassan, correspondant pour RT Arabic. «Ils disposent d’armes et de véhicules récents et sont impliqués, avec des soldats originaires de pays européens, dans les combats pour la libération de Raqqa aux côté des Forces démocratiques syriennes [FDS, une coalition de combattants rebelles]», a ajouté le reporter, qui a pris soin de photographier et de filmer les soldats en question.
Des photos d’Américains se trouvant près de Raqqa ont également été diffusées par l’agence Reuters, qui a présenté ces hommes comme des militaires.
Sur l’un de ces clichés, on peut voir un homme portant un fusil d’assaut sur le toit d’une habitation.
Cette présence s’inscrit dans la vaste offensive lancée depuis trois jours par des rebelles arabes et des combattants kurdes soutenus par les Etats-Unis, afin de reprendre aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) la ville syrienne de Raqqa, dont ils ont fait leur quartier général.
Un assaut auquel les Etats-Unis n’ont pas souhaité convier la Turquie ni la Russie, pourtant impliquées dans le conflit syrien.
Officiellement, les forces américaines ne participent pas aux combats
Si la présence de militaires américains en Syrie est officielle, celle de GI’s participant directement aux combats l’est moins. En avril dernier, le président des Etats-Unis, Barack Obama, avait annoncé le déploiement de 250 soldats américains en Syrie, venant s’ajouter aux 50 membres des forces spéciales qui s’y trouvaient déjà. Or, le rôle de ces unités était censé se limiter à entraîner et fournir une assistance aux combattants de la FDS.
L’implication directe de forces militaires américaines dans les combats en Syrie ne fait toutefois aucun doute pour Michael Maloof, un ancien responsable du Pentagone contacté par RT. «Dès que des forces spéciales sont impliquées, même pour une mission de conseil ou de formation, celles-ci se retrouvent projetées sur la ligne de front», précise-t-il, avant d’ajouter : «Il est délirant de penser que les Etats-Unis ne combattent pas actuellement en Irak ou en Syrie». Or, relève l’ex-haut fonctionnaire, l’administration Obama avait promis qu’une telle situation ne se produirait pas.
Source: RT