L’ONU a ouvert une enquête visant la Turquie concernant la livraison illégale de composants électroniques sensibles de fabrication israélienne à l’Iran, rapporte ce jeudi le site d’information israélien Ynet, cité par la chaine de télévision israélienne i24.
La vente de ces composants, qui peuvent être utilisés dans la recherche nucléaire, constitue selon l’ONU une violation des termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité adopté en 2015, soit l’adoption du Plan d’action global commun par l’Iran, plus communément désigné comme l’accord sur le nucléaire iranien.
Localisée pendant près de 40 ans dans le sud de la France, la société de production de ces composants électroniques, Celem, a déménagé son siège à Jérusalem AlQuds occupée en 2003.
D’après les informations de Ynet, Celem aurait vendu à la Turquie des condensateurs électroniques de type CSP 180-300 qui les auraient ensuite revendus à Téhéran.
L’une des cargaisons illicites aurait été découverte en juillet 2017 « un peu par hasard » par les Emirats arabes unis lors d’un contrôle, selon le site israélien, qui précise que les Emirats ont par la suite averti les Nations unies.
« Nous allons prouver que nous avons vendu à une entreprise turque légale. Nous ne vendons pas aux pays ennemis », s’est pour sa part défendu Celem.
« La plupart de nos ventes se font avec l’Europe et les Etats-Unis, mais la Turquie n’est pas un Etat ennemi et il n’y a aucune raison de ne pas commercer avec elle », s’est justifié la société.
« Si la marchandise est effectivement arrivée en Iran, l’acheteur turc nous a trompés », a-t-elle ajouté.