Dénonçant l’absence de preuves, le chef de la diplomatie russe a dressé un parallèle entre le crash du Boeing malaisien MH17abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine en 2014 et l’empoisonnement de l’ex-agent russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni.
«Cela rappelle beaucoup l’affaire Skripal, lorsqu’a été dit que « Highly likely c’étaient les Russes », mais en expliquant immédiatement que l’enquête était en cours et qu’elle prendrait du temps», a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères.
Les Pays-Bas n’ont présenté « aucun fait » permettant d’accuser la Russie et « spéculent à des fins politiques » sur la catastrophe du vol MH17, a en outre affirmé M.Lavrov.
Il a expliqué avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue néerlandais, au lendemain de la publication des résultats de l’enquête internationale accusant la Russie.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blok « ne m’a apporté aucune preuve » que le missile ayant abattu le vol MH17 appartenait à l’armée russe, a déclaré M. Lavrov, cité par les agences russes.
« Si nos partenaires décident, quand on parle d’une terrible tragédie où des centaines de gens sont morts, de spéculer à des fins politiques, je les laisse avec leur conscience », a encore déclaré le chef de la diplomatie russe.
Le 24 mai, les enquêteurs internationaux ont affirmé avoir définitivement établi que le missile sol-air Bouk qui a abattu le Boeing de la Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine appartenait à l’armée russe. Leur conclusion est basée sur l’analyse de vidéos et de photos mises en ligne sur les réseaux sociaux.
D’après le ministère russe de la Défense, les spécialistes hollandais qui enquêtent sur le crash ne prennent pas en compte les déclarations des témoins selon lesquelles un missile a été lancé depuis le territoire contrôlé par l’armée ukrainienne.
Avec Sputnik + AFP