L’Arabie saoudite recule dans la crise entre le Qatar et ses voisins du golfe Persique.
« La crise entre le Qatar et les quatre pays arabes de la région est trop minime pour parler de l’option militaire», a déclaré Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères dans une manœuvre qui montre un net recul de Riyad et de ses alliés de leurs positions anti-Doha, selon le site francophone de la télévision iranienne Press Tv.
L’option militaire a été suggérée par Riyad lorsqu’elle a appris que Doha a entamé des négociations avec la Russie, pour s’acquérir son performant système de défense antiaérien S-400.
Al-Jubeir a tenu ces récents propos en réactions aux déclarations de son homologue qatari, sur une chaîne égyptienne, qui avait dit que son pays était disposé à une guerre avec les pays qui font déjà cette guerre via les sanctions.
Ce n’est pas la première fois que le chef de la diplomatie du Qatar exprime une telle position. Le haut diplomate qatari avait déjà dit devant les journalistes à Washington que Doha est «entièrement prêt» à la guerre pour se battre contre ses anciens alliés, car sur le plan défensif « il peut compter désormais sur la France, la Turquie, la Grande-Bretagne et les États-Unis qui disposent de bases militaires au Qatar».
Al-Jubeir a également rejeté toute volonté d’imposer un blocus au Qatar, mis au ban par ses adversaires, pour son soutien présumé au « terrorisme » et ses liens avec l’Iran.
«Techniquement, il n’y a pas de blocus contre le Qatar car nos appareils militaires ne survolent pas le ciel de ce pays, ni nos bateaux de guerre n’ont débarqués sur ses côtes. Les décisions prises contre le Qatar n’étaient que dans le cadre d’un régime de sanctions», a-t-il insisté.
Depuis le 5 juin 2017, Riyad et quatre pays arabes dont l’Égypte et le Bahreïn ont fermé leurs espaces aériens à ce pays et imposé des restrictions au commerce et au déplacement des personnes. De plus, l’Arabie saoudite ferme sa frontière terrestre avec le Qatar.