Plusieurs pays ont signalé à Moscou leur refus d’exiger du départ du Président syrien Bachar el-Assad, a fait savoir la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Les succès militaires remportés par le gouvernement syrien dans sa lutte contre le terrorisme et la promotion d’un règlement politique de la crise en Syrie poussent les forces extérieures qui y sont impliquées à réfléchir sur une nouvelle politique», a indiqué la porte-parole.
«Nous recevons des signaux sur l’assouplissement de la position de plusieurs pays qui ont auparavant exigé le changement du soi-disant « régime d’Assad »», a souligné M.Zakharova.
Précédemment, le Président français Emmanuel Macron a indiqué qu’il ne considérait pas le retrait de Bachar el-Assad comme une condition préalable à la résolution du conflit syrien.
«Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime!», a déclaré M. Macron cité par Reuters.
Assad à Tartous
Justement, et pour la prière du jour de l’Aïd al-Fitr marquant la fin du mois de jeûne de ramadan, le président syrien se trouvait ce vendredi 15 mai à Tartous, dans l’ouest du pays.
La présidence a publié des photos de M. Assad priant à l’aube dans la mosquée Sayida Khadija de Tartous, une ville côtière, aux côtés du ministre des Biens religieux (Waqf) Mohammad Abdel-Sattar Sayyed et du mufti de Syrie Ahmad Badredine Hassoun.
Selon l’AFP, d’autres photos le montrent entouré par des dizaines de fidèles le saluant à l’occasion de l’Aïd al-Fitr.
La ville méditerranéenne de Tartous accueille une base navale russe, Moscou étant militairement engagée au côté des forces gouvernementales dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.
Stagnation du processus de paix
Lors de son point de presse, Mme Zakharova a également mis en garde contre la stagnation du processus de la paix en Syrie.
«Une fois de plus, nous voudrions souligner que le règlement pacifique en Syrie doit aller de l’avant. La stagnation dans ce processus est extrêmement dangereuse, car elle peut réduire à néant les acquis considérables des derniers mois dans la lutte contre les terroristes, et cela ne peut être toléré», a-t-elle ainsi expliqué.
Sputnik rapelle que les moyens de le régler sont au centre des discussions organisées à Astana, au Kazakhstan, et à Genève, en Suisse. Le Congrès du dialogue national syrien, organisé à Sotchi, en Russie, le 30 janvier dernier, a été la première tentative de réunir le plus grand nombre de participants à la table des négociations. Le Congrès a débouché sur la décision de créer une commission constitutionnelle à Genève.
Source: Divers