Au cas où Ankara acquière des systèmes de missiles sol-air russe S-400, Washington est prêt de lui imposer des sanctions, a déclaré Wess Mitchell, secrétaire adjoint du département d’État pour les affaires européennes et eurasiatiques.
Le département d’État américain a de nouveau mis en garde la Turquie contre l’acquisition de systèmes sol-air russes S-400.
«Nous avons fait comprendre la Turquie qu’en cas d’acquisition de S-400 [auprès de la Russie, ndlr], il y aura des conséquences. Nous allons imposer des sanctions conformément à la loi destinée à « contrer les adversaires de l’Amérique au moyen de sanctions [CAATSA, ndlr] »», a déclaré M.Mitchell.
La Turquie, deuxième armée de l’Otan par ses effectifs, et la Russie ont signé en décembre dernier un accord sur les livraisons de missiles S-400 pour quelque 2,5 milliards d’euros. Ce contrat prévoit qu’Ankara achètera deux batteries de systèmes S-400. Les deux pays se sont entendus sur la coopération technique dans ce domaine qui permettrait à la Turquie de produire des missiles sol-air sur son territoire.
La loi américaine CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act) destinée à «contrer les adversaires de l’Amérique au moyen de sanctions», qui est entrée en vigueur fin janvier 2018, prévoit des sanctions sur les «transactions importantes» avec des entreprises du secteur russe de la défense et du renseignement. Le département d’État américain a qualifié la loi en question de moyen de dissuasion envers ceux qui veulent conclure des accords avec la Russie.
Le S-400 Triumph est le système de défense antiaérienne et antimissile russe le plus moderne, capable également de détruire des cibles terrestres. La portée des missiles qui équipent le S-400 dépasse les 400 kilomètres. Ils peuvent atteindre une altitude de 30 kilomètres.
Source: Sputnik