En Suisse et en Autriche, la partie européenne a demandé au président iranien Hassan Rohani de reconnaître « Israël ».
Pour l’Iran, il est hors de question d’accorder une quelconque caution au régime criminel d’Israël qui a du sang arabe, musulman, chrétien et juif sur ses mains.
A Vienne, le président iranien a une nouvelle fois rappelé ce principe de la politique étrangère de la République Islamique d’Iran à son hôte, le chancelier Kutrz.
Lors de son point de presse conjoint avec Sebastian Kurz, M.Rohani a remercié le gouvernement et la nation de l’Autriche pour l’accueil chaleureux qu’ils lui avaient accordé, en qualifiant de « très fructueuses » les discussions qu’il avait menées avec M. Kurz.
« L’Iran et l’Autriche sont déterminés à poursuivre leurs relations dans les domaines commercial, économique, scientifique, culturel et touristique et ils essayent de trouver une solution pour pouvoir continuer leurs interactions financières et bancaires. Cette détermination et cette volonté étaient bien visibles à travers nos entretiens », a déclaré le président Rohani.
Il a ensuite évoqué sa réunion avec un groupe d’hommes d’affaires et de patrons iraniens et autrichiens en Autriche, émettant l’espoir que les secteurs privés des deux pays donneront un coup de pouce à leurs relations bilatérales.
« L’Iran et l’Autriche partagent la même opinion quant à l’accord nucléaire. Il s’agit d’un document avantageux pour toutes les parties et du fruit de plusieurs mois de négociations diplomatiques. Nous sommes, tous les deux, pour le maintien de l’accord nucléaire et nous partageons l’idée que la décision de l’administration américaine contredit la loi, les règles internationales, voire les intérêts des États-Unis. Le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire ne sera dans l’intérêt d’aucun pays. Il ne le sera même pas pour les pays qui soutiennent les États-Unis. J’ai explicitement dit à la partie autrichienne que l’Iran resterait attaché à l’accord nucléaire tant qu’il en tirera profit. Le peuple iranien choisit une solution qui est conforme à ses intérêts et nous, le gouvernement, nous agissons dans le cadre des intérêts du peuple en tant que son représentant », a réaffirmé Hassan Rohani.
Le président de la République islamique d’Iran a déclaré avoir discuté de la situation au Yémen avec le chancelier autrichien.
« Nous avons discuté du dossier yéménite et des aides humanitaires des pays destinées au peuple du Yémen. Nous sommes en train de négocier avec quatre pays européens dans l’espoir de pouvoir alléger les pressions que subissent les Yéménites. Il faut que personne n’aide l’Arabie saoudite pour qu’elle soit convaincue que la crise au Yémen ne sera pas réglée par une solution militaire », a précisé Hassan Rohani.
Il a souligné que les conférences d’Astana sur la Syrie se poursuivraient.
« Notre principal objectif en Syrie était de porter atteinte aux groupes terroristes, dont Daech, bien que ces derniers aient été largement soutenus par les États-Unis et Israël », a-t-il réaffirmé.
Hassan Rohani a finalement évoqué la libération des Juifs déportés à Babylone par Cyrus le Grand, fondateur de l’Empire perse, disant que la nation juive était redevable aux Iraniens.
« Certains pays européens sentent avoir une dette historique envers les Juifs; Quant à l’Iran, ce sont les juifs qui lui sont redevables. Nous, les Iraniens, nous avons sauvé des Juifs à Babylone. Mais les sionistes, en tant que groupe occupant et tyrannique et hostiles mêmes aux juifs, soumettent les Palestiniens à l’oppression, assiègent les habitants de Gaza, soutiennent les terroristes de Daech et soignent leurs blessés », a ajouté M. Rohani.
Le président iranien a qualifié de « destructeur » le rôle d’Israël dans la région, ajoutant que l’Iran et l’Autriche prêtaient, tous les deux, une attention toute particulière au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région névralgique du Moyen-Orient.
Source: Avec PressTV