La fille de l’espion israélien exécuté en Syrie dans les années 60 du siècle dernier a nié la version véhiculée par le Mossad israélien sur une présumée « opération spéciale » au terme de laquelle il a restitué sa montre.
« Je ne sais pas s’il est permis de divulguer cela. La montre était mise en vente dans un pays ennemi et elle a été achetée via internet », a dit la fille de Cohen pour la radio FM israélienne 103.
Elle a ajouté, rapporte le site en ligne palestinien Arabs48 : « quelqu’un s’est adressé au Mossad lui disant qu’il avait la montre. Le Mossad a alors effectué les vérifications nécessaires pour s’assurer qu’elle est bien la sienne puis l’a achetée ».
« Le Mossad nous a informé il y a quelques jours qu’ils étaient parvenus à la montre de Cohen qui était sur le point d’être vendue », a pour sa part dit la veuve de l’espion.
Le jeudi 5 juillet dernier, le chef du gouvernement israélien avait dans un communiqué félicité les éléments du Mossad pour « leur action courageuse et ferme qui a restitué a Israël un souvenir revenant à un grand combattant qui a donné beaucoup pour consolider la sécurité d’Israël ».
Le chef du Mossad a quant à lui indiqué que « Elie Cohen avait porté cette montre jusqu’au jour de son exécution » et que « le Mossad avait effectué une opération spéciale pour la récupérer ».
Né en Égypte, Cohen avait été arrêté trois années après avoir entamé sa mission d’espionnage en Syrie, en 1962, au cours desquelles il a tissé des relations avec de hauts responsables syriens, obtenant par leur biais des informations sur les activités de l’armée syrienne dans le plateau du Golan en particulier.
Il a été exécuté en mai 1965, et sa dépouille n’a toujours pas été restituée.