Depuis le jeudi 12 juillet, la ville de Deraa, ancien bastion de la contestation en Syrie est désormais entièrement entre les mains de Damas.
Un drapeau syrien a été arboré sur sa place publique, à proximité du siège de sa mairie, après la libération de la dernière enclave des groupes terroristes, à Deraa al-Balad, dans ses quartiers sud, indique Média de guerre, instance médiatique de la Résistance.
Les forces gouvernementales l’ont investie à l’issue d’un accord de réconciliation en fonction duquel les miliciens se devaient de rendre leurs armes lourdes et moyennes. Alors que les récalcitrants ont été autorisés à quitter les lieux, en l’occurrence vers le nord du pays. Mais jusqu’à présent cette clause n’a pas encore été mise à exécution et aucun bus n’a été vu en train de transporter les miliciens et leurs familles.
En revanche, des centaines de familles syriennes sont retournées chez elles avant même que l’accord n’entre en vigueur, selon l’agence syrienne officielle Sana.
C’est surtout par des accords de réconciliation parrainés par la Russie que la majeure partie de Deraa a été libérée.
Commentant ce retour en douceur de la légalité dans cette région où le mouvement de contestation lancé dans la foulée du Printemps arabe en 2011 s’est militarisé le premier, le journal libanais al-Akhbar estime qu’il « reflète l’humeur général des habitants du Hourane, qui optent pour la réconciliation, autant que la trahison des pays qui ont soutenu et entraîné les factions».
« Les factions et les institutions de l’opposition qui ont œuvré pendant des années grâce à des capacités financières énormes ont été toutefois incapables de créer des structures alternatives et des substituts sociaux à ceux de l’Etat syrien », ajoute al-Akhbar.
En parallèle à la prise de Deraa al-Balad, l’armée régulière poursuivait la conquête des deux provinces ouest et nord de Deraa et s’approche de plus en plus de la vallée de Yarmouk occupée par Daech. Ces derniers jours, la milice wahhabite a attaqué des positions de l’armée dans les villages récemment conquis. Une bataille importante est sur le point de s’y préparer.
Devrait s’en suivre celle de la province du Quneitra, frontalière avec le Golan occupé par Israël lequel soutient les groupes terroristes qui l’infestent. Des unités militaires gouvernementales se trouvent déjà sur ses fronts.
Source: Divers