le 11-11-2016, c’est le retour à la case départ pour les milices de Jaïsh al-Fatah qui voulait occuper les quartiers ouest d’Alep et briser le blocus imposé aux quartiers est qu’elles occupent.
Cette coalition de milices dont la branche d’al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra constitue la colonne vertébrale , a perdu toutes les régions qu’elle avait conquises dans le cadre de sa campagne baptisée « Grande épopée d’Alep », lancée le 27 octobre dernier, et qui s’était divisée en deux grandes batailles.
Vendredi, l’armée syrienne et ses alliés ont pris le contrôle de la totalité du village de Minyane qui se trouve à l’ouest de la ville d’Alep, et poursuivent la sécurisation de Dahiet al-Assad, a rapporté Média de guerre, instance médiatique de la Résistance en Syrie.
« Le contrôle sur le village de Minyane est repris en totalité.
L’armée et ses alliés sont en train de terminer l’opération de nettoyage », a déclaré l’interlocuteur de l’agence Rossiya Segodnya.
Selon l’agence russe, citant les combats se poursuivent dans le quartier Dahiet Al-Assad, voisin du village de Minyane. Pour l’instant, les troupes gouvernementales ont réussi à libérer environ la moitié de ce quartier.
Au cours d’une précédente offensive, les terroristes ont réussi à prendre une grande partie du quartier Dahiet Al-Assad et de s’approcher à l’académie militaire. L’armée syrienne et les unités de milices ont réussi à repousser les attaques contre
Selon Média de Guerre, le nombre des tués dans les rangs des miliciens est de l’ordre de 1500, en plus des 2000 blessés.
Selon l’AFP, citant la version de l’OSDH, instance médiatique de
l’opposition pro occidentale et pro monarchies arabes, 215 combattants – syriens et étrangers -, dont certains ont commis des attentats suicide, ainsi que 143 membres des forces du régime.
Une centaine de civils ont également péri dans les bombardements, la plupart d’entre eux dans les quartiers sous contrôle du régime, dont 29 enfants.
Assaut sur Rachidine
Dernière évolution sur le terrain : l’armée a lancé l’assaut contre le dernier bastion des milices à l’ouest d’Alep, le quartier Rachidine.
« Des accrochages violents se déroulent entre l’armée syrienne et des groupes de Jaïsh al-Fateh dans les périphéries du quartier Rachidine à l’ouest d’Alep, au moment ou les miliciens
sont en train de s’effondrer et semblent avoir perdu l’initiative depuis la prise par l’armée et ses alliés de Dahiet al-Assad.
Au moment même, l’armée syrienne bombarde au moyen de l’artillerie lourde et des lances-roquettes les positions et les déplacements des milices dans les parages de Rachidine-4 et de Khan al-Aasal, ainsi que les voies de leur approvisionnement », a précisé Média de guerre, dans un communiqué.
Selon la télévision panarabe al-Mayadeen, les combats affrontent les forces gouvernementales aux miliciens du Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra).
Il est à noter que dans le quartier Rachidine se trouvent encore des dépôts et des centres de commandement du Front Fatah al-Cham, indique Sputnik
Nouvelle pause proposée
Il est question également d’une nouvelle pause humanitaire à l’adresse des quartiers est de la ville d’Alep.
Selon Sputnik, le ministère russe de la Défense russe a proposé d’examiner la possibilité de nouvelles pauses humanitaires à Alep, à condition que les Nations unies s’engagent à livrer de l’aide humanitaire aux habitants de la ville et à les évacuer en cas de nécessité, a déclaré samedi le porte-parole du ministère Sergueï Konachenkov.
« Il s’agit notamment des quartiers est d’Alep », a-t-il précisé. Selon lui, l’expérience des trêves humanitaires ultérieures démontre clairement que toutes les allégations de l’Onu concernant ses accords «préliminaires» avec les rebelles ne sont que « des paroles ».
Il a également ajouté que toutes les tentatives visant à livrer de l’aide humanitaire à Alep par le biais des corridors humanitaires mis sur place auparavant s’étaient soldées par un échec, les rebelles tirant sur les convois chaque fois qu’ils s’en approchaient.
« En outre, poursuit-il, les véhicules ne parviennent pas à atteindre leurs destination, les rues et les routes avoisinantes étant minées par les terroristes. »
Rappelons que la dernière pause humanitaire s’est déroulée à Alep le 4 novembre entre 9 heures du matin et 19 heures, heure locale. Elle devait permettre d’évacuer les civils, les malades et les personnes blessées, et les miliciens qui pouvaient choisir leur destination.
Mais elle s’est soldée par un échec.
Sources: Média de guerre; Sputnik