Les Etats-Unis tentent de convaincre la Turquie d’acheter leur système antimissiles Patriot au lieu du russe S-400, dont l’acquisition possible par Ankara est un point de friction majeur entre les deux pays alliés au sein de l’Otan.
Une loi américaine prévoit des sanctions contre tout pays qui conclut des contrats avec plusieurs sociétés d’armement russes, et menace donc la Turquie si elle confirme l’achat de systèmes de défense antiaérienne S-400.
« L’objectif de notre point de vue est, avant tout, de faire en sorte que les systèmes achetés par nos alliés soient conformes aux relations stratégiques entre nous et nos alliés », a expliqué lundi Tina Kaidanow, chargée des affaires politico-militaires au département d’Etat américain.
« Dans le cas de la Turquie, ce sont, de notre point de vue, les Patriots, et nous essayons de fournir aux Turcs une vision de ce qu’on peut faire au sujet des Patriots », a-t-elle ajouté lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes depuis le salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni.
« Peut-on convaincre nos amis et partenaires étrangers qu’il s’agit vraiment d’une question sérieuse? », a-t-elle interrogé. « Nous espérons qu’ils en tiennent compte lorsqu’ils envisagent leurs acquisitions. Nous voulons qu’ils comprennent quels sont les inconvénients, les inconvénients réels et graves, de certains achats, notamment de l’acquisition de S-400 aux Russes, et qu’ils continuent plutôt de s’intéresser à nos systèmes pour donner la priorité à l’interopérabilité », a-t-elle ajouté.
Outre la menace de sanctions, Washington a aussi prévenu Ankara que la vente controversée d’avions furtifs F-35 par les Etats-Unis à la Turquie pourrait encore être bloquée en cas d’acquisition du système S-400.
Source: AFP