Des centaines de membres des Casques blancs, ont été évacués des régions sud de la Syrie, en passant par la Palestine occupée, vers la Jordanie, a rapporté l’AFP, citant la Radio militaire israélienne.
Cette évacuation intervient alors que les forces gouvernementales syriennes sont sur le point de reconquérir la totalité des secteurs occupés par les milices rebelles dans le sud de la Syrie –notamment dans la région bordant la partie du Golan syrien occupée par Israël.
Samedi matin, la radio militaire israélienne a annoncé que 800 Syriens, des membres des Casques blancs et leur famille, « avaient été évacués vers Israël puis transférés en Jordanie, sans préciser quand l’opération avait eu lieu ».
A Amman, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohammed al-Kayed, a pour sa part affirmé que « le gouvernement avait autorisé les Nations unies à organiser le passage d’environ 800 citoyens syriens à travers la Jordanie pour qu’ils soient réinstallés dans des pays occidentaux après une demande (…) de la Grande-Bretagne, l’Allemagne et du Canada ».
Interrogé par l’AFP, le chef des Casques blancs, Raëd Saleh, a confirmé qu' »un certain nombre de bénévoles (des Casques blancs) avaient été évacués avec leurs familles pour des raisons purement humanitaires alors qu’ils étaient encerclés dans une région (…) du sud de la Syrie, et ils sont maintenant en Jordanie ».
Les Casques blancs étaient encerclés dans les provinces de Quneitra et Deraa, a-t-il précisé, dont certains coincés entre la ligne de démarcation, entre les deux parties du plateau du Golan et les forces régulières. Ils étaient en danger en raison des « menaces répétées contre eux par la Russie et le régime ».
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé sur Twitter le transfert des Casques blancs.
Se présentant comme étant une organisation de bénévoles neutre et indépendante, l’organisation des casques blancs fondée en 2013 s’est finalement avérée être financée par plusieurs pays occidentaux et leurs alliés : notamment les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, le Canada, le Japon, le Danemark les pays bas et autres…
Ils se sont fait remarquer par des vidéos et des photographies postées sur la Toile et qui filmaient les victimes des raids de l’armée syrienne dans les zones occupées par les groupes terroristes. Les enfants y ont été beaucoup exploités.
De nombreuses fois, leurs vidéos se sont révélés être des mises en scènes destinées à diaboliser le pouvoir et l’armée syrienne. Sans compter celles illustrant de soi-disant attaques chimiques perpétrées par Damas, et qui se sont avérées être montées de toutes pièces.
Pis encore, leurs liens étroits avec des groupes jihadistes takfiristes à l’instar du front al-Nosra, ont été dévoilés au grand jour, par des journalistes et militants occidentaux.
Tout ceci a profondément altéré leur crédibilité, rendant inefficace la fonction pour laquelle ils avaient été fondés.
Le fait qu’ils aient été expatriés vers les pays qui les finançaient et non envoyés dans le nord syrien, et plus précisément dans la province d’Idleb, encore sous le contrôle des groupes terroristes, est sans aucun doute le signe que leur rôle est désormais fini.