Daesh a lancé une série d’attaques terroristes contre les populations civiles du Sud-Ouest de la Syrie, faisant plus de 200 morts et des centaines de blessés, montrant ainsi le véritable visage de ces « opposants à Bachar » alors que l’armée nettoie la zone. N’est-il pas temps pour l’Occident de changer de discours – et d’attitude – sur le conflit syrien? Il n’existe pas « d’opposants » contre le « régime » syrien, mais des terroristes contre un Etat.
Les groupes islamistes affiliés à Daesh ne contrôlent plus que 3% du territoire syrien, leurs jours sont comptés. Sur leurs traces, à chaque fois que l’armée syrienne régulière reprend une ville, elle découvre des armes provenant de pays de l’OTAN, de l’aide médicale adressée aux terroristes venant de l’Occident, etc.
Maintenant ces groupes, ne pouvant efficacement lutter contre les forces régulières, se lancent dans des vagues d’attentats contre les civils. Ils viennent de faire plus de 200 morts dans le Sud-Ouest du pays. Mercredi matin, 4 kamikazes s’en sont pris au marché central de Soueida, un a été neutralisé par les habitants. D’autres groupes s’en sont pris aux villages à l’Est de Soueida, mais ont été repoussés par l’armée syrienne avec le concours des habitants.
Selon des témoignages, dans les villages alentours, les terroristes s’en sont pris aux habitants, ceux qui sont rentrés après que l’armée ait pu en reprendre le contrôle de leur village, ont retrouvé des cadavres dans les habitations.
Malgré cette horreur quotidienne, le discours reste le même. L’on parle toujours du « régime » d’Assad:
Ces attaques surviennent alors que le régime cherche à reprendre entièrement les provinces proches de Deraa et Qouneitra, contrôlées à plus de 90% par le pouvoir.
La formulation est plus que surprenante: est-ce à dire que si l’armée régulière syrienne ne luttait pas contre les terroristes, ceux-ci ne s’en prendraient pas à la population? Autrement dit, que finalement, c’est bien l’armée syrienne qui est également responsable de ces horreurs?
Le temps n’est-il pas venu de changer de registre de langage? Car il ressemble à s’y méprendre à celui utilisé par le régime collaborationniste de Vichy lors de l’occupation allemande: si les résistants ne résistaient pas, les troupes allemandes n’auraient pas à organiser de représailles contre la population.
C’est aussi une façon de voir les choses …
Par Karine Bechet-Golovko
Source: Russie politics.