Le Conseil de la Syrie démocratique (CSD), a révélé être parvenu à un accord avec le gouvernement syrien pour former des commissions conjointes chargées de mener le dialogue afin de mettre fin à la guerre, rapporte le site de la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv.
« Une feuille de route devrait être mise au point pour conduire la Syrie vers une démocratie et la décentralisation », a indiqué dans un communiqué le CSA, bras politique des forces démocratiques syriennes (FDS), milice à majorité kurde soutenue par les Etats-Unis.
Une rencontre a eu lieu à Damas le jeudi 26 juillet entre ses membres et les représentants du gouvernement syrien, à la demande de ce dernier.
La rencontre avait pour but de « mettre les fondements en vue d’un dialogue plus approfondi destiné à régler les problèmes en suspens », a précisé le texte du Conseil, selon lequel des rencontres préparatoires avaient eu lieu auparavant dans la ville al-Tabaka.
« Ce qui s’est passé a renversé la table de ceux qui misaient sur le partage de la Syrie », a indiqué le conseiller de la présidence conjointe du parti de l’Union démocratique, Sihanouk Dibo qui fait partie du Conseil et était présent à la rencontre de Damas.
La rencontre devrait aboutir à un dialogue sur l’avenir des zones occupées par les kurdes dans le nord syrien. Selon l’AFP, la minorité kurde (15% de la population) contrôle de vastes pans de territoires à cheval sur les provinces de Raqa et Alep (nord), mais aussi de Deir Ezzor et Hassaké, où se trouvent d’importants champs pétroliers. Soit 30% de la surface de la Syrie.
Selon M. Dibo, les FDS se sont toujours considérées comme partie prenante de l’armée syrienne du futur.
Etaient présents à la réunion de Damas des responsables politiques et militaires, ainsi que les deux co-présidents du Conseil, Mme Ilham Ahmad, et M. Riad Darrar.
Interrogé par al-Mayadeen Tv, M. Darrar a indiqué que la raison pour laquelle les kurdes ont opté pour le dialogue est sans aucun doute la mise en garde exprimée parle président syrien Bachar al-Assad lorsqu’il a dit « Devant nous, il y a soit le dialogue, soit la guerre ».
Selon lui, il n’y a pas de sang entre les FDS et l’armée syrienne.
« La relations entre les USA et nous est bonne », a-t-il souligné.
Et de conclure : « Nous allons collaborer avec l’armée syrienne dans toute bataille destinée à combattre le terrorisme ».
En menant ces négociations à Damas, les Kurdes auraient cherché à préserver au maximum leurs acquis et éviter un conflit avec le régime qui est en position de force après avoir réussi à reconquérir plus de 60% du pays avec l’aide de l’allié russe, estime l’AFP.
Source: Divers