Un député arabe israélien a annoncé samedi sa démission pour protester contre la récente loi définissant Israël comme « l’Etat-nation du peuple juif », selon laquelle le « développement de localités juives relève de l’intérêt national » et l’arabe n’est plus une langue officielle du pays.
Zouheir Bahloul, du parti de l’Union sioniste (opposition), a indiqué lors d’une émission de télévision sur la chaîne israélienne Reshet TV qu’il ne voulait pas avoir à dire à son petit-fils qu’il était resté membre du Parlement après le vote la semaine dernière de cette loi controversée, adoptée avec le soutien du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Cette législation « retire officiellement, constitutionnellement la population arabe du chemin d’égalité en Israël », a-t-il indiqué en hébreu. « Devrais-je légitimer ce Parlement raciste, extrémiste et destructeur ? »
Bahloul a indiqué que sa démission prendrait effet à la rentrée parlementaire en septembre.
Plusieurs détracteurs de cette loi, qui entre dans la catégorie des lois fondamentales faisant office de Constitution en Israël, l’ont déjà qualifiée de « raciste » et des députés arabes en ont déchiré des exemplaires au sein même du Parlement après son adoption.
Les Arabes sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après l’usurpation de la Palestine en 1948.
La loi proclame également que Jérusalem AlQuds occupée est la capitale d’Israël, y compris la partie orientale de la ville sainte. La communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est.
Source: Avec AFP