La proposition faite par le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah dans laquelle il a proposé aux milices islamistes opérant en Syrie de réviser leur position fait toujours parler d’elle au sein des partis islamistes libanais.
Selon le journal libanais assafir, cette initiative lancée dans son discours prononcé lors de la commémoration de la victoire 2006, a été le thème central d’une rencontre au niveau des oulémas, organisée dans la ville de Tripoli, siège des mouvements islamistes et salafistes au Liban. La plupart se sont prononcés en faveur d’un dialogue islamico-islamique, mais sans condition préalable.
« Je vais adresser un message à Daesh et au front al-Nosra, et à tous ces groupes qui combattant en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye, en Egypte,…, s’ils ont encore un peu de raison :
Vous avez été exploités durant ces 5 années pour détruire l’axe de la résistance et détruire les peuples de la région et doucher leurs espoirs, et pour que soient édifiés sur leurs décombres des régimes faibles, soumis, collaborateurs et qui se plient aux Américains et aux Israéliens…
Si vous avez quelque chose par amour pour l’islam, par amour du prophète et du Coran, cessez ce combat qui est au service des intérêts des Etats-Unis dans la région. Jetez vos armes et nous pourrons parler de compromis et de réconciliation », avait lancé le numéro un du Hezbollah.
Analysant ce discours, Omar al-Masri, responsable politique du parti «Al-Jamaa al-Islamiyyat », proche de la mouvance des Frères musulmans, y a perçu « un changement de ton à l’égard des factions de la révolution syrienne».
« Il a porté un appel en faveur d’un dialogue avec ces groupes qui avaient été tous taxés précédemment de takfiristes. Nous avons toujours assuré que la crise syrienne ne peut être résolue qu’à travers une solution politique », a-t-il ajouté pour Assafir.
Et Masri d’ajouter : « Nous en appelons tous ceux qui se sont impliqués dans la guerre en Syrie, entre autre le Hezbollah, de cesser de s’infiltrer dans cette abattait qui a abouti à la destruction de la Syrie et son exploitation par les différents acteurs internationaux et régionaux ».
Tout en qualifiant la suggestion de sayed Nasrallah de positive, il a toutefois mis l’accent sur la nécessité qu’elle se traduise par une démarche opérationnelle. « Il faudrait entamer deux démarches essentielles. Cesser de diaboliser la révolution du peuple syrien et mettre au point un calendrier pour se retirer de la Syrie et revenir a l’intérieur libanais », a-t-il indiqué.
Se disant prêt à soutenir les compromis, d’autant que son mouvement entretient des liens étroits avec certaines factions en action en Syrie, il s’est plaint du fait que son parti même en patit avec les groupuscules extrémistes.
Source: Médias