Après la décision de rapatrier les soldats malaisiens qui font part de la coalition arabe en guerre contre le Yémen, le gouvernement malaisien nouvellement formé a ordonné la fermeture immédiate du centre antiterroriste soutenu par les Saoudiens.
Aucune raison n’a été donnée pour la décision prise environ un an après le lancement de ce centre.
Toutes les opérations menées par le Centre pour la paix internationale du roi Salman (KSCIP) à Kuala Lumpur seront interrompues, et c’est l’Institut malais de défense et de sécurité qui assumera toutes ses fonctions.
Officieusement, le centre avait été fondé afin d’attirer les oulémas musulmans vers le concept de la lutte contre le terrorisme et de la promotion de la tolérance.
Néanmoins, c’est diffusion du wahhabisme qui était la plus appréhendée sous la couverture de ce centre. D’autant que Riyad a fondé des mosquées et des écoles dans ce pays à majorité musulmane tout en accordant des bourses aux jeunes malaisiens pour effectuer leurs études en théologie en Arabie saoudite.
Kuala Lumpur avait auparavant déclaré par la voix de son ministre de la Défense, Mohamad Sabu qu’elle envisageait de retirer ses troupes de l’Arabie saoudienne où elle participait avec elle dans la coalition contre le Yémen.
M. Sabu avait aussi indiqué que son pays désirait entretenir des relations avec tous les pays du monde, à l’exception d’Israël, tout en mettant l’accent sur le Qatar, en désaccord avec Riyad depuis l’an dernier.
Depuis la réélection du Premier ministre Mahatir Mohamad, en mai dernier, 15 années après avoir renoncé à la vie politique, la Malaisie semble avoir changé de politique et se veut avoir moins les mains liées aux Etats-Unis et à l’Arabie saoudite.
Source: Divers