L’Iran œuvre pour restaurer les relations avec l’Arabie saoudite, a révélé le chef de la diplomatie iranienne Mohamad Javad Zarif dans une interview accordé au journal local « Iran ».
« L’Iran s’attelle pour préserver la sécurité de la région, son unité et son bon voisinage , raison pour laquelle il tente de restaurer les relations avec l’Arabie saoudite, le Bahreïn, et les Emirats, a-t-il assuré dans son entretien .
« Mais, les Américains devraient assumer les conséquences de tout acte qu’il commette afin de réduire a néant les exportations de pétrole iranien, quoique ceci n’est pas possible opérationnellement », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les fuites médiatiques faisant état d’une médiation omanaise entre son pays et les USA, M. Zarif a révélé que certains Etats à l’instar de la Suisse qui représentent les intérêts américains en Iran, en plus du sultanat omanais transmettent des messages. Il a souligné qu’il n’y avait pas de dialogue direct entre Téhéran et Washington
Sur la position de l’Europe dans cette crise irano-américaine, M. Zarif a assuré que les Européens s’efforcent de préserver l’accord aussi bien au sein de l’UE que partout ailleurs.
« Ils essaient de persuader les pays importateurs de pétrole iranien de ne pas se plier aux pressions américaines et tentent de convaincre ceux qui ne le font pas d’acheter du pétrole iranien », a-t-il affirmé.
Selon lui, les mesures européennes n’ont toutefois pas atteint le niveau voulu par son pays mais avancent dans la bonne direction. La preuve en est d’après lui la récente livraison de cinq avions italiens de transport ART.
Commentant l’invitation du président américain Donald Trump aux dirigeants iraniens à des négociations directes sans conditions préalables, M. Zarif estime que « la politique américaine semble patauger » depuis les déclarations du secrétaire d’état Mike Pompéi qui ont suivi celles du président.
« C’est un indice sur les contradictions et le manque d’harmonie qui marquent l’administration américaine », a-t-déploré.
Et M. tarif de conclure : « la confiance fait défaut à cette administration depuis qu’elle s’est retirée de l’accord nucléaire et des autres accords internationaux ».
La première vague de sanctions américaines a pris effet mardi. Elle comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale.
Elle sera suivie en novembre d’autres mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.