L’ombudsman de l’armée israélienne (Tsahal) le général Yitzhak Brik a été critiqué par son propre commandement pour le rapport parlant d’une profonde crise morale au sein de l’armée. L’«une des plus fortes armées du monde» se transformerait-elle en un «tas de lâches»?
Des débats enflammés ont été provoqués en ‘Israël’ après la publication du rapport de Brik, écrit vendredi le site d’information Vzgliad.
A en juger par ce rapport, Tsahal aurait «des problèmes d’effectifs», notamment dans l’armée de l’air. L’ombudsman se réfère aux plaintes des militaires parlant d’une situation morale difficile au sein des troupes. Il affirme que le haut commandement ne s’intéresse pas aux problèmes de l’armée de terre; les jeunes officiers refusent de poursuivre leur service à cause d’un stress élevé, l’absence de perspectives et la rémunération correcte du travail. Les officiers partent sans être remplacés, souligne le général. D’après ce dernier, cela risque de provoquer une situation où seuls des médiocres resteront aux postes d’officier. Il a cité les propos d’un colonel: «La situation est très mauvaise, mais tout le monde a peur d’en parler ouvertement, ceux qui parlent sont considérés comme des pleurnichards.»
La revue israélienne Mignews a interrogé des officiers de Tsahal qui, sous condition d’anonymat, ont soutenu l’avis du médiateur de l’armée. «Les généraux organisent des présentations pour se montrer des graphiques où tout va très bien. Cela n’a rien à voir avec la réalité. Un barbier rase l’autre, nous nous sommes transformés en un tas de lâches.»
L’armée israélienne s’efforce en vain de conserver l’image de la force la plus opérationnelle au Moyen-Orient. Dans le classement international Global Firepower les positions de Tsahal ne cessent de chuter. Si en 2014 l’armée israélienne occupait la 11e place, elle est descendue à la 16e position cette année. A titre de comparaison, la Russie est en deuxième place.
La dernière fois, l’armée israélienne a subi une défaite cuisante face au Hezbollah lors de sa guerre contre le Liban en 2006.
Les problèmes invoqués par le général Brik seraient liés aux devoirs que remplissent les soldats et les officiers, dont le «mauvais traitement des civils et des Palestiniens». D’un autre côté, il est possible de juger de l’opérationnalité d’une armée seulement durant des activités militaires, conclut le journal.
Source: Avec Sputnik