Les responsables palestiniens ont rejeté mercredi la proposition du président américain Donald Trump qui leur a promis « quelque chose de très bien » en compensation de la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël.
« Vous savez quoi ? Israël va désormais devoir payer un prix plus élevé dans les négociations parce qu’ils (les Israéliens) ont obtenu quelque chose de très gros », a dit M. Trump.
Les Palestiniens « obtiendront quelque chose de très bien parce que, maintenant, c’est leur tour », a-t-il ajouté.
Trump a également proposé de supprimer la question d’AlQuds des négociations israélo-palestiniennes.
« Nous avons retiré la question de Jérusalem de la table. A chaque négociation, il est difficile de surmonter l’obstacle que constitue la reconnaissance de Jérusalem. C’est pourquoi j’ai décidé de la retirer de la table des négociations », a-t-il dit.
Les propos de M. Trump sont « le prolongement de la politique américaine au profit d’Israël », a dit, selon l’agence Wafa, Ahmad al-Tamimi, un haut responsable de la direction palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
En visite à Jérusalem AlQuds occupée, le conseiller de M. Trump à la sécurité nationale, John Bolton, a dit espérer que les Palestiniens surmonteraient leur rancoeur.
Trump, « en tant qu’expert des marchés, des tractations » s’attendrait « à ce que les Palestiniens disent: +OK, très bien, on n’a pas obtenu ça, donc on veut autre chose, voyons voir comment nous y prendre+ », a dit M. Bolton à la presse.
Saëb Erekat, autre haut responsable palestinien, a jugé ces propos « absurdes ». « On ne peut pas parler de paix sans Jérusalem pour capitale d’un Etat palestinien indépendant », a-t-il dit dans un communiqué.
La direction palestinienne refuse depuis décembre tout contact avec les officiels américains.
Trump a annoncé en décembre sa décision, controversée, de reconnaître Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des Etats-Unis, jusqu’alors à Tel-Aviv.
L’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem AlQuds occupée le 14 mai a coïncidé avec des violences israéliennes contre des manifestants dans la bande de Gaza qui ont fait au moins 63 morts palestiniens.
Le Hamas qualifie de dangereuse l’offre de Trump
Entre-temps, un haut responsable du Hamas a qualifié de honteuses et de dangereuses la proposition de Trump.
« L’Autorité palestinienne doit réagir aux déclarations de Trump en renonçant de reconnaître le régime israélien et en interrompant ses coopérations sécuritaires avec Tel-Aviv et l’administration américaine », a déclaré Sami Abou Zahri, porte-parole du Hamas.
Selon le rapport du site Pal Today, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a pour sa part qualifié les déclarations de Trump de honteuses, ajoutant qu’« elles n’ont aucune valeur ».
Avec AFP + Médias israéliens + PressTV