Des responsables de l’administration Trump ont rencontré en secret des militaires vénézuéliens rebelles pour évoquer le renversement du président Nicolas Maduro mais ont finalement décidé de ne pas donner suite.
C’est le New York Times qui a révélé ce fait ce samedi 7 septembre, rapporte l’AFP. Il s’appuie sur des responsables américains anonymes et un ancien responsable militaire vénézuélien qui a participé aux discussions. Ces échanges ont eu lieu au cours de l’année écoulée.
Une telle révélation n’est pas une grande surprise en soi. Les pays d’Amérique latine ayant sans cesse fait l’objet de tentatives de renversement des pouvoirs, pourtant élus démocratiquement, concoctés par des parties locales avec l’aide des Etats-Unis. Situés dans la basse-cour des USA, les pays d’Amérique latine ont toujours connu une histoire d’interventions secrètes américaines pour être soumis à leur diktat.
Le 4 août dernier, gouvernement vénézuélien avai affirmé que Nicolas Maduro a été visé par un attentat à Caracas et que cette attaque, menée avec deux drones chargés d’explosif, a été « planifiée et exécutée depuis le territoire des Etats-Unis ».
Comme prévu, une thèse catégoriquement rejetée par Washington.
Selon le NYT, la Maison Blanche s’est refusé à commenter ses informations, insistant simplement sur la nécessité d’un « dialogue avec tous les Vénézuéliens qui expriment un désir pour la démocratie ».
Les Etats-Unis mènent une campagne impitoyable contre ce riche pays pétrolier, indocile a leur diktat, depuis que le pouvoir a été conquis, par les urnes, par le grand dirigeant charismatique de la gauche, Hugo Chavez. Après la mort de ce dernier, lui a succédé par le suffrage aussi, son camarade de route, Nicolas Maduro. Depuis, le Venezuela fait depuis l’objet de sanctions américaines qui étouffent son économie et l’appauvrissent.
En 2017, M. Trump avait évoqué une « possible option militaire » au Venezuela. La Maison Blanche avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant qu’aucune action militaire n’était prévue dans un futur proche.
Au moment où un livre est sur le point d’être publié sous la plume de Bob Woodward, pour dénigrer le président américain, la révélation du NYT pourrait elle-aussi s’inscrire dans la campagne menée contre lui.
Elle est d’autant plus louche qu’elle n’est qu’un demi-aveu. Il est difficile de croire que les dirigeants américains qui voulaient renverser M. Maduro ont renoncé à leur plan.