Un Palestinien est tombé en martyre dimanche suite à de nouveaux affrontements avec des soldats israéliens le long de la frontière entre la bande de Gaza et les territoires occupés, a indiqué le ministère de la Santé à Gaza dans un communiqué.
Imad Ishtawi, 21 ans, a été tué d’une balle dans la tête à l’est de la ville de Gaza alors que de jeunes Gazaouis s’étaient à nouveau rassemblés pour lancer des pneus enflammés et des pierres en direction des soldats israéliens, a précisé le ministère.
Depuis le 30 mars, l’enclave palestinienne est le théâtre de manifestations le long de la barrière avec les territoires occupés pour demander la levée du blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui leurs terres à la création de l’entité sioniste ou l’usurpation de la Palestine en 1948.
Au moins 186 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, pour la majorité lors de manifestations près de cette barrière. Un soldat israélien a été en outre été tué par un sniper palestinien.
Décès d’un Palestinien dû à des tortures infligées par l’armée israélienne
L’organisme officiel palestinien chargé des affaires des détenus annoncé dimanche que les résultats de l’autopsie du corps du jeune palestinien, Mohammad Rimaoui (24 ans) décédé mardi après son arrestation par l’armée d’occupation à Beit Rima en Cisjordanie occupée, confirment que ce dernier a été violenté avant sa mort.
« Les résultats préliminaires de l’autopsie indiquent clairement que le martyr a été agressé et battu », a annoncé cet organisme dans un communiqué affirmant que « le corps porte des hématomes au niveau du torse et de la cuisse droite ainsi que sur d’autres parties ».
L’autopsie a démontré également que « son arrestation de manière brutale avait affecté le fonctionnement de ses organes, ce qui a été la cause principale de sa mort », selon le communiqué.
Le directeur de l’Institut palestinien de médecine légale, Rayan al-Ali a pu assister à l’autopsie pratiquée au centre israélien de médecine légale (Abou Kabir).
La famille de la victime avait accusé mardi l’armée israélienne d’avoir brutalisé leur fils, provoquant ainsi sa mort.
Ultimatum pour les habitants de Khan al-Ahmar
Entre-temps, les forces d’occupation ont distribué, le dimanche 23 septembre, des avis ordonnant aux résidents de quitter leurs maisons dans le village bédouin avant le 1er octobre sous peine d’y être chassés de force.
L’avis s’adresse directement aux habitants de Khan al-Ahmar, les appelant à retirer volontairement leurs tentes au risque qu’elles soient démolies par les autorités d’occupation.
Après des années de bataille judiciaire, la Cour suprême israélienne avait donné début septembre son feu vert à la démolition de Khan al-Ahmar, village de tôle et de toile où vivent près de 200 Bédouins à l’est de Jérusalem AlQuds occupée, coincé entre deux colonies israéliennes.
« Conformément à la décision de la Haute Cour de justice, il vous est demandé de démolir tous les bâtiments de Khan al-Ahmar au plus tard le 1er octobre 2018 », affirment les autorités d’occupation.
‘Israël’ prévoit de démolir le village et de reloger ses 180 habitants — des Bédouins qui vivent de l’élevage des moutons et des chèvres — sur un site à 12 km, près du village palestinien d’Abu Dis, qui est adjacent à une décharge.
Avec AFP + PressTV