Le ministre israélien de l’Agriculture a averti ce lundi 22 octobre qu’Israël réduirait la part d’eau d’Amman, si la Jordanie cherchait véritablement à récupérer les zones agricoles de Baqoura et Ghoumar.
Selon la chaîne de télévision Russia Today (RT), Uri Ariel, a affirmé qu’en cas d’une annulation de l’accord de paix israélo-jordanien sur les régions de Baqoura et Ghoumar, Tel-Aviv réduirait, la part d’Amman à l’eau, de son quota actuel de 4 jours à 2 jours par semaine.
Uri Ariel a également prétendu que la Jordanie avait besoin d’Israël, beaucoup plus qu’Israël aurait besoin de la Jordanie.
En présence d’un nombre de personnalités politiques, le roi Abdallah II de Jordanie a annoncé, le dimanche 21 octobre, que la durée de l’accord de paix signé en 1994 pour prêter les régions agricoles de Baqoura et Ghoumar à Israël avait expiré, ajoutant qu’Israël devait maintenant rendre ces deux régions à la Jordanie.
« Nous avons informé Israël que nous mettrons fin à l’application des annexes du traité de paix concernant Baqoura et Ghoumar », a affirmé dimanche le roi Abdallah II cité par l’agence officielle Petra, soulignant que « Baqoura et Ghoumar sont des terres jordaniennes et resteront jordaniennes ».
Le traité de paix israélo-jordanien (appelé également accords de Wadi Araba) a été signé le 26 octobre 1994 dans la ville frontalière du même nom.
Bien que les Israéliens se soient retirés alors des zones controversées, 25 ans après la signature de cet accord, la souveraineté jordanienne ne s’exerce pas encore complètement aujourd’hui sur tout le territoire de la Jordanie.
La région de Baqoura dans le nord de la Jordanie reste toujours confiée à Israël qui prétend également vouloir maintenir la région de Ghoumar au sud de la mer Morte.
L’accord de Wadi Araba accordait à la partie israélienne le droit d’exploitation dans ces régions. Après l’expiration, l’accord devait se renouveler automatiquement, si et seulement si aucune des parties ne souhaitait son annulation.
Dans le cadre de cet accord, pour partager équitablement l’eau du Jourdain et de la région d’Araba, Israël s’était engagé à fournir 50 millions de m3 d’eau par an à la Jordanie et de partager la rivière Yarmouk pour que les Jordaniens en contrôlent les trois quarts.
La Jordanie était le deuxième État arabe après l’Égypte à avoir entretenu, à travers la signature de cet accord, des relations politiques et économiques avec ‘Israël’.
Au cours d’une guerre en 1967 entre Tel-Aviv et Amman, le régime israélien s’est emparé des zones palestiniennes en Cisjordanie et surtout à l’est d’AlQuds qui étaient jusqu’alors sous le contrôle jordanien.
La Jordanie dispose aussi de la plus longue frontière terrestre avec Israël.
Source: Avec PressTV