Après avoir mis au pas les États-Unis et leurs satellites au Moyen-Orient, le concept de la Résistance commence à attirer les regards au-delà de la région et les Américains en sont inquiets et anticipent tout risque à venir. Ainsi, Donald Trump envisage-t-il d’inscrire le nom du Venezuela, l’un des rares pays au monde à avoir courageusement résisté à des dizaines de tentatives de déstabilisation US, sur sa liste noire et ce, sous prétexte des liens que ce pays entretiendrait avec la Résistance libanaise.
Selon Fox News, le département d’État et les Républicains pensent depuis quelques temps à inscrire le Venezuela sur la liste noire des pays soutenant « le terrorisme », accusant l’État vénézuélien d’entretenir des « relations étroites » avec le Hezbollah.
Le secrétaire d’État US, Mike Pompeo, n’hésite d’ailleurs pas de menacer de façon intermittente, le Venezuela d’intervention militaire puisque « l’Iran, le Hezbollah, Cuba et la Russie y sont présents » et « agissent contre les intérêts américains ».
Mais le projet de Trump destiné à diaboliser le pays fait-elle l’unanimité? Pas tant que cela. Des voix nombreuses aux États-Unis rejettent la décision du président US, arguant du manque de preuve criant qui vicie ces « accusations ».
« Aucun document n’existe pour prouver les relations de Caracas avec le Hezbollah », disent ces voix qui affirment que l’ajout du Venezuela à la liste noire des USA sur base de spéculation, « remettrait en cause le fondement-même et la fiabilité de cette liste ».
L’entourage du président vénézuélien n’est pas épargné par les hostilités US : le nom de l’épouse de Maduro, de son ministre de la Défense, de son vice-président et de certaines autres autorités de son gouvernement figurent déjà sur la liste noir des USA. Le gouvernement américain les accusent de soutenir Maduro et ses « politiques inefficaces ».
Mais pourquoi la présence du Hezbollah au Venezuela gênerait-elle à ce point les USA?
Depuis l’administration Obama, les réseaux liés au Mossad sont particulièrement actifs dans toute tentative destinée à déstabiliser l’État vénézuélien. L’un des cas les plus spectaculaires de cette ingérence aura été l’assassinat du procureur général du Venezuela, Danilo Anderson, le 19 novembre 2004 à Caracas. Il instruisait le coup d’État manqué d’avril 2002 et venait de mettre à jour les responsabilités des États-Unis, de l’Espagne et de plusieurs États étrangers. Le procureur Anderson a été assassiné suivant les mêmes méthodes qu’utilise le Mossad contre les dirigeants de la Résistance palestinienne.
Plus récemment, des experts ont dénoncé l’implication de la Confédération d’Associations Israélites du Venezuela dans des manifestations de 2017 contre le président Maduro voire dans la spectaculaire tentative d’assassinat visant la personne du président lors d’un défilé militaire le 5 août dernier.
Les Etats-Unis voient-ils à travers une présence du Hezbollah au Venezuela, un obstacle à ces projets hostiles à l’État bolivarien?
Source: Avec PressTV