Le ministre iranien des Affaires étrangères a critiqué le président des États-Unis d’avoir qualifié l’Iran de « nation terroriste », affirmant que cette accusation ridicule révélait que l’hostilité de Washington envers Téhéran était la véritable cause des sanctions imposées contre l’Iran.
Dans un message, publié mercredi 21 novembre, sur son compte Twitter officiel, Mohammad Javad Zarif a également déclaré que le rêve des faucons aux États-Unis de déraciner la nation iranienne ne se réalisera jamais.
Lors d’un discours prononcé hier mardi 20 novembre, Donald Trump qui répondait à des questions sur la punition de l’Arabie saoudite pour le meurtre du journaliste Khashoggi a essayé de détourner l’attention du public en parlant de l’Iran. Et c’est là, il a utilisé le terme « terroriste » pour la nation iranienne.
Les États-Unis ont besoin d’un « contrepoids » face à l’Iran, « et Israël a également besoin d’aide », a-t-il déclaré. « Si nous abandonnons l’Arabie saoudite, ce serait une terrible erreur ».
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump appelle « terroriste » la nation iranienne. Le président américain a déjà accusé à maintes reprises l’Iran et les Iraniens de soutenir les terroristes.
Téhéran a toujours rejeté ce genre d’accusations, affirmant que l’Iran était l’une des plus grandes victimes du terrorisme dans le monde et qu’il luttait contre ce fléau en permanence et en aidant les autres pays aussi.
Donald Trump a également énuméré les avantages à avoir de bonnes relations avec Riyad, soulignant qu’il fallait maintenir les contrats d’armements conclus avec le régime saoudien.
Le président américain a estimé que le contrat de 110 milliards de dollars constituait « un formidable développement économique ».
« Je ne vais pas détruire l’économie mondiale et je ne vais pas détruire l’économie de notre pays en me comportant d’une manière irrationnelle à l’encontre de l’Arabie saoudite », a-t-il déclaré.
Ces paroles de Donald Trump interviennent alors que la communauté internationale attend depuis des semaines que le président américain fasse une déclaration claire au sujet du meurtre de Jamal Khashoggi.
Trump n’a pas pris en compte des appels de nombreux membres du Congrès, y compris des membres de son propre parti, en faveur d’une réaction plus sévère à l’adresse de Riyad.
Néanmoins, la semaine dernière, l’administration américaine a imposé des sanctions à 17 Saoudiens, dont Maher Abdelaziz Mutreb qui, selon les autorités turques aurait conduit l’« équipe de tueurs » de Khashoggi composée de 15 personnes. Cette mesure très mitigée et insuffisante des États-Unis est jugée par les experts et analystes comme un simple jeu de détournement de l’attention visant à calmer l’opinion publique pour un certain temps.
Source: PressTV