La Turquie a averti la France de rester en Syrie pour «protéger» la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) après le retrait américain.
«Il ne sera bénéfique pour personne que la France reste en Syrie pour protéger les YPG», a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, cité par l’agence étatique Anadolu, lors d’une rencontre avec des journalistes turcs le lundi 24 décembre.
La Turquie qualifie de «terroristes» les YPG qui mènent une lutte anti-djihadiste mais émanent du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Un parti aux aspirations séparatiste ou autonomiste aussi bien en Turquie qu’en Syrie.
« Ce n’est un secret pour personne que la France soutient les YPG. (Emmanuel) Macron a rencontré leurs représentants », a déclaré le chef de la diplomatie turque.
« Nous n’avons pas d’information sur l’envoi de nouveaux soldats (français) mais ils maintiennent leur présence actuelle. S’ils restent pour contribuer à l’avenir de la Syrie, alors merci. Mais s’ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne », a-t-il ajouté.
Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech en Syrie, notant que la lutte contre ce groupe terroriste était la seule raison de la présence des militaires américains dans le pays. La Maison-Blanche a plus tard publié une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie.
À l’heure actuelle, près de 2.000 soldats américains sont déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales ayant pour vocation de combattre Daech et d’entraîner les forces locales dans les zones reprises aux djihadistes.
De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré lors d’un entretien téléphonique avec Donald Trump que la Turquie lutterait jusqu’au bout contre les terroristes qui sont restés sur le sol syrien. Il a également invité son homologue américain à se rendre en Turquie l’an prochain.
En outre, et lors d’une interview accordée à la chaîne NTV, le chef de la diplomatie turque a annoncé sa décision de se rendre en Russie en vue de mener des négociations sur le retrait attendu des troupes américaines déployées en Syrie.
«J’envisage de visiter la Russie et d’y discuter du retrait des troupes américaines et du règlement politique en Syrie», a souligné le ministre des Affaires étrangères, rapporte Sputnik
Sources: Sputnik, AFP
Source: Sputnik