Les informations sont contradictoires sur le retrait des forces américaines du nord-est syrien, annoncé par le président américain en personne le 19 décembre dernier. Certains médias rapportent qu’il a été entamé, tandis que d’autres assurent le contraire.
Selon une source des renseignements irakiens, d’importants convois de véhicules transportant des armements de toutes sortes sont arrivés depuis l’est syrien dans la base américaine de Aïn Assad située dans la province d’al-Anbar. Ils étaient escortés par un survol massif d’avions militaires américains, rapporte cette source pour l’agence irakienne Al-Ialam al-Iraki. Selon laquelle il a été difficile de recenser le nombre de véhicules en raison des mesures de sécurité intensives imposées par les Américains dans les voies principales et secondaires qui relient les zones désertiques entre la frontière syrienne et la base militaire.
En même temps, d’autres informations font état que les forces américaines poursuivent leurs opérations militaires en Syrie. Selon la télévision russe Russia Today, les forces américaines aériennes et terrestres continuent de patrouiller dans la zone qui sépare celle qui est occupée par les kurdes de celle occupée par les forces de l’offensive turque en Syrie, Bouclier de l’Euphrate. Portant assistance aux FDS, elles bombardent les dernières poches de Daech à Hajine.
Les soldats américains n’ont pas non plus quitté leurs positions situées tout au long des 600 km entre Manbej et Baghouze, à la frontière syro-irakienne, assure le correspondant de RT.
Salah Muslim, le chef du comité des relations publiques du parti kurde syrien Parti de l’Union démocratique, a lui aussi confirmé que les troupes américaines ne sont pas encore parties. Confirmant la décision américaine de se retirer, Muslim a assuré qu’elle n’est pas encore entrée en vigueur et qu’il n’est pas question qu’elles s’en aillent « d’une façon sporadique ».
Cette tendance a été confirmée ce lundi 31 décembre par Donald Trump, selon lequel le retrait des troupes américaines de Syrie serait « lent ».
« L’EI a pratiquement disparu, nous renvoyons lentement nos troupes à la maison afin qu’elles retrouvent leurs familles, tout en combattant ce qu’il reste de l’EI », a tweeté le président des Etats-Unis, rapporte l’AFP.
Cette déclaration de Donald Trump intervient alors que l’un de ses proches, le sénateur républicain Lindsey Graham –pour qui le retrait des forces américaines est une erreur–, s’est dit dimanche « rassuré » sur ce dossier après une rencontre avec le milliardaire républicain.
« Le président comprend qu’on a besoin de finir le travail », avait-il expliqué. « Nous allons ralentir les choses d’une manière intelligente ».
Selon le site en ligne pro-israélien JForum, Trump envisage de remplacer ses forces par celles d’Egypte et des Emirats arabes unis. Des militaires des deux pays auraient dernièrement visité la ville de Manbej . Ils y auraient vérifié l’emplacement des positions des milices américaines et kurdes des YPG. La Maison Blanche serait aussi en conversation continue avec le prince héritier des EAU Mohammed Ben Zayed (MbZ) et le président égyptien Abdel-Fattah El-Sissi.
Source: Divers